Bien que, faisait remarquer le blog Question(s) Sociale(s) les contours de cette obligations soient mal définis puisque : « (...) définie par un mystérieux "comité national" (?) qui, avec des chefs d'entreprise et des syndicalistes, identifiera les secteurs d'avenir créateurs d'emplois (...) » et que de nombreuses voix s'élevaient pour expliquer que la formation n'est pas la panacée contre le chômage, l'idée continuait de faire son chemin, tant dans le discours du Président candidat que dans celui de l'UMP.
Dans la foulée, Nicolas Sarkozy chargeait Gérard Larcher l'ancien Président UMP du Sénat, d'un rapport : « (...) sur une refonte « radicale » de la formation professionnelle, en vue de réorienter vers les chômeurs une partie des 30 milliards dépensés chaque année (...) »
Rapport qui a été remis le 6 avril dernier à Nicolas Sarkozy et qui porte le nom de : « La formation professionnelle : clé pour l'emploi et la compétitivité »
Et là, surprise : La présentation à la presse a été annulée !
Selon le secrétaire général de l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis) devant laquelle devait être présenté le rapport : « cette annulation serait due à un désaccord entre Gérard Larcher et le chef de l’État sur les mesures préconisées »
La Gazette des Communes nous donne quelques explications sur cet escamotage médiatique
« (...) le rapport Larcher ne reprend pas du tout les principales propositions du candidat Nicolas Sarkozy pour un éventuel prochain mandat (...) Gérard Larcher n’évoque à aucun moment la question d’un référendum sur l’indemnisation et la formation des demandeurs d’emploi. Il ne propose pas non plus d’obliger ces derniers à accepter une offre d’emploi après avoir suivi une formation (...) Personne ne doit être pénalisé si une formation dûment suivie ne débouche pas sur un emploi faute d’emploi effectivement disponible (...) L’ancien président du Sénat ne semble pas non plus penser que la formation soit la solution miracle face au chômage (...) »
Bilan : « le sénateur prône simplement « une meilleure coordination des acteurs » et « une simplification des structures »… Et la Gazette des Communes de conclure : « Nul ne sait ce que va devenir cet énième rapport. Mais tout ça pour ça… »
En clair, une proposition mal fagotée, ayant abouti à une perte de temps pour plus de 5 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi, qui, s'ils elles ont échappé provisoirement à un dispositif incohérent, n'ont toujours pas de solution en vue à court ou moyen terme.
Chapeau les artistes conseillers du « Président courageux et qui protège » !
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Rue89