Tout comme il y a des années à hannetons, il est à croire qu’il y a des années à cartes postales. Nous ne sommes qu’en avril mais déjà deux cartes venues de loin sont tombées dans ma boîte aux lettres.
La dernière arrive de Chine, bien après que ses expéditeurs n’en soient revenus. Pour autant, je ne pense pas qu’elle soit venue à pied par la Chine, mais les desseins des services postaux sont parfois impénétrables. De nouveaux timbres qui viendront enrichir ma collection, c’est toujours cela de pris. L’un représente un tigre, l’autre je ne sais pas quoi, un idéogramme dans un carré dont le sens m’échappe évidemment. « Merde à celui qui le lira » dirait un xénophobe bas de front, ce qui relève du pléonasme j’en conviens, en tout cas pour moi cela reste du Chinois. Le cachet de la poste ne parle pas plus, même si je sais que les voyageurs devaient passer par Pékin, Xian, Hanzhou, Suzhou, Shanghai.... la carte ne révèle rien de son lieu d’envoi. La discrétion asiatique j’imagine.
La carte représente un « boeuf en bronze, visant à prévenir le fléau des eaux selon la légende ». Légende urbaine ont certainement pensé les responsables chinois quand ils ont lancé le pharaonique projet de construction du barrage des Trois Gorges sur le fleuve Bleu dont les conséquences négatives dénoncées par les écologistes en leur temps, commencent à se vérifier dans les faits.
Finalement le monde est petit comme le prétend l’adage. La Chine ou Romonrantin, on y part en vacances, on envoie des cartes postales aux amis puis on rentre chez soi avec les photos et les souvenirs.