Fatal Picard ?

Le long-métrage de Guillaume Brac ‘Un monde sans femmes’ est précédé de son court, tourné dans la même ville balnéaire de Picardie avec le même héros joué par Vincent Macaigne. La saison estivale se révèle plus favorable pour le célibataire à la calvitie précoce qui combat la monotonie à coup de gâteaux et de barres chocolatées.  Deux jolies locataires parisiennes viennent ensoleiller son été. Il tombe amoureux de la plus âgée –et libre- des deux. Il s’agit de la mère et de la fille, étudiante. Cependant, libre ne veut pas dire accessible, car la mère fuit l’amour sincère. La peinture de la touchante timidité du héros est délicate et sa présence devient nécessaire pour le spectateur ainsi que la vision des falaises locales.Le jeu amoureux inconséquent de la mère crée des conflits entre le personnage principal et un de ses amis, lui aussi célibataire. Cet orage marque la fin des vacances pour les femmes. La fille, sensible à la présence apaisante de cet homme discret perturbé par la conduite de sa mère,  se rend chez lui le dernier soir, peut-être pour effacer la dévastation créée par sa mère… Une jolie scène toute en douceur pour le célibataire, un peu intimidé.Ce film dépeint par petites touches des relations complexes mère-fille et l’atmosphère d’une petite ville du bord de mer qui baigne dans un mix d’ennui et de solitude. Pour voir ce film, il faut trouver la séance de projection ponctuelle certains jours à certaines heures. Malgré cette programmation, il a réussi à rester à l’affiche plus d’un mois -un exploit pour un premier film.En résumé, un beau film …en Somme.
Daneel