Henri Emmanuelli avec Michel Champredon, maire d'Evreux (photo JCH)
La venue d'Henri Emmanuelli à Evreux, mercredi, marque un temps fort de la campagne électorale en faveur de la candidature de François Hollande. Son discours, sans notes, insiste sur les points importants du programme du candidat socialiste devenu au fil des semaines « le candidat de la gauche qui a des chances de l'emporter ». Malgré le buzz, les bons mots et les petites phrases, l'ancien président de l'Assemblée nationale affirme que François Hollande ne laisse de côté aucun sujet important de la vie quotidienne des Français. Qu'il s'agisse de l'emploi, du pouvoir d'achat, du logement, d'éducation ou de santé, il est évident pour tous — et notamment pour les 400 personnes présentes à la salle Jules Janin d'Evreux — que l'action engagée au lendemain de la possible (probable ?) élection de François Hollande, marquera une rupture sensible avec le Sarkozysme finissant.La droite est-elle d'ores et déjà défaite ? Si l'on en juge par les pâles figures des députés UMP présents à la dernière réunion de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il semble bien qu'ils aient intégré, intériorisé ce qui s'annonce comme une déroute de Sarkozy. Mais, car il y a un mais, rien ne sera joué d'ici le 6 mai. Rien ne sera acquis tant que les électeurs(trices) n'auront pas mis leur bulletin dans l'urne. Et Henri Emmanuelli d'insister sur l'ordre d'arrivée des candidats au soir du 22 avril. Plus François Hollande sera haut plus la dynamique du second tour sera facile à enclencher. Lui qui n'est pas connu pour la facilité ni la tiédeur des idées n'a aucune retenue à l'égard de François Hollande. Son parcours présidentiel, depuis un an, les propositions qu'il avance pour sa première année de mandat sont autant d'atouts dans le camp de la gauche et finalement dans le camp des Français qui souffrent.
A écouter Henri Emmanuelli, la droite ne reculera devant aucun mensonge, aucun sujet de dramatisation apte à susciter la peur. On l'a bien vu avec l'affaire Merah, on le voit bien avec un Sarkozy annonçant une France à genoux si la gauche gagne. Le montant abyssal de la dette, celui du déficit commercial, les cadeaux aux riches et la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % et de 19,6 à 21 %, la baisse de la TVA dans la restauration (3,5 milliards de cadeau) c'est la droite et elle seule qui en est responsable. Henri Emmanuelli, ancien banquier connaît le monde de la finance sur le bout des doigts. Il mesure l'énorme responsabilité personnelle de Sarkozy dans la situation financière désastreuse de notre pays aboutissant à un déclassement par les agences de notation qui l'ont placé sous surveillance négative. Et c'est ce même homme qui donne des leçons !
Note humoristique ou tragique, c'est selon, Le président du conseil général des Landes s'attarde un peu sur la personnalité de Sarkozy. Une personnalité tourmentée, agitée, instable. Les périodes de crise masquent ces défauts majeurs pour un chef d'état. François Hollande, a contrario, apparait comme un homme équilibré, plaçant en harmonie ses discours et ses actes.
En marge de ce meeting très réussi (en présence de Michel Champredon, maire d'Evreux et Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fénéral) n'oubliez pas, dimanche d'allez à Vincennes pour le grand pique-nique discours de François Hollande. La vraie Concorde sera là.