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François hollande : "la démocratie est plus forte que les marchés"

Publié le 13 avril 2012 par Pscauxcailly

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Le 11 avril, François Hollande était l'invité de "Des paroles et des actes" sur France 2. Pendant plus de 20 minutes, il a été interrogé sur des sujets multiples : le droit de vote des étrangers, les mesures qu'il mettrait en place la première année, le redressement des comptes de la France, ou sa position sur le conflit au Mali. Le script de son intervention est ICI.

François Hollande a répondu aux questions des trois journalistes présents sur le plateau. Il a d'abord tenu à clarifier sa position sur le droit de vote des étrangers : les réformes de structure prioritaires, tel que celle-ci, seront mises en oeuvre à l'automne pour être votées fin 2012 ou début 2013. Mais comme l'a rappelé François Hollande, toutes les mesures de son programme ne pourront être appliquées dès la première année.

En réponse aux interrogations sur la crise de l'euro, il a tenu à être clair : il faut un retour à l'équilibre des comptes mais cela ne se fera pas sans relancer la croissance. Il a donc répété qu'il renégocierait le traité européen Merkel-Sarkozy afin d'y ajouter un dispositif de croissance. Il faudra faire en sorte que les "entreprises européennes puissent être alimentées par un certain nombre de commandes" issues de grands projets engagés par l'UE, sur les infrastructures notamment. 

Quant à la situation plus particulière de la France, le candidat s'est montré ferme. S'il fautrétablir l'équilibre des comptes publics, qui sera atteint en 2017, un Président ne pourra pas dire "c'est la faute des marchés. La démocratie est plus forte que les marchés".

Interrogé sur le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF), François Hollande a expliqué sa proposition, rappelant qu'il ne s'agissait pas de le tripler, mais de le rétablir tel qu'il existait il y a un an. Il a également indiqué qu'il souhaitait mettre en place un système d'imposition plus progressif et plus juste.

François Hollande s'est ensuite exprimé sur le Président qu'il serait si le vote des Français allait en ce sens. Un Président qui ne fait pas de zig-zag. "Moi, j'ai un cap, une cohérence", a-t-il expliqué, avant d'ajouter, "la stature présidentielle on l'acquiert quand on devient Président. La sympathie c'est moins sûr".

Il a, par la suite, mis en avant ses positions sur la situation internationale. Sur l'Afghanistan, il a confirmé sa volonté de retirer les troupes françaises du pays d'ici la fin 2012. Questionné sur le conflit au Mali, François Hollande s'est inquiété de la rebellion, estimant qu'il n'y a pas que "le Mali qui est visé. Mais aussi le Niger et le Sahel en général". Pour lui, la résolution de cette situation ne pourra se faire sans la CEDEAO et l'ONU. Enfin, aux questions sur une possible entrée de la Turquie dans l'Union européenne, François Hollande a répondu avec clarté: "Aucune condition n'est réunie. L'adhésion ne se fera pas au cours du prochain quinquennat".

En conclusion de son intervention, François Hollande a refusé de passer outre le jeu démocratique : il a rappelé qu'il y avait d'abord un premier tour et qu'il espérait obtenir le maximum de votes pour créer une force au second tour. "Mes 60 engagements, ce sera le programme du gouvernement si je suis élu", a-t-il affirmé, suite aux interrogations sur des possibles négociations entre les deux tours.


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