Impressionné par une mère tout à fait incapable de trouver un seul défaut à son fils (j'aurais pu lui en suggérer 3 ou 4 moi-même et je ne connais pas l'enfant tant que ça...un indice o-r-g-u-e-i...) je vous offre un top ten du ti-garçon à sa moman.
Sans ordre précis.
Plutôt en désordre (affectif).
Elvis Presley. Peut-être parce que son jumeau était mort-né, Gladys Presley sera toujours inquiète de son fils survivant: Elvis. Fils unique bien entendu, inondé d'amour. Elle craignait le somnanbulisme d'Elvis au point de barrer toutes les fenêtres de la maison afin de s'assurer qu'il ne choisissent jamais de sauter par l'une d'entre elles. Gladys couche dans le même lit que son fils jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la maturité. Ils se parlent en language de bébé. Elle l'accompagne à pied pour aller à l'école et le défend quand des camarades le taquine. Quand Elvis a quitté pour faire son service militaire, Glady est tombée en dépression. Quand elle est tombée malade, Elvis a tenu une vigile à son chevet pratiquement 24 heures sur 24. Quand sa mère meurt en 1958 c'est Elvis qui tombe cette fois en dépression, installant sa mère morte assise sur une chaise et refusant de l'enterrer (avant qu'on le raisonne). Elvis se referme sur lui-même à partir de cette époque, profère des menaces de mort, s'isole, s'intéresse aux Objets Volants Non-Identifiés et au Grand Livre Tibétain des Morts, méprise plus qu'il n'aime, ne se commet plus en amour autant que dans les barbirturiques, l'alcool et l'autodestruction. Sur la tombe de sa mère, il lui parle en bébé. Il meurt grossièrement en 1977, obèse, en train de pousser un étron sur le bol.
Adolf Hitler. Il vénérait sa mère, Klara. Il dormait aussi avec elle jusqu'à l'âge de maturité. Hitler était pourri à l'école mais sa mère le récompensait sans cesse quand même. Elle avait perdu 3 enfants en bas âge avant lui, elle l'a donc surprotégé. Quand sa mère est tombée malade, Hitler a confectionné un lit pour elle dans la cuisine afin qu'elle puisse lui indiquer comment cuisiner et s'occuper de la maison. L'enterrement de sa mère a coûté une fortune et Hitler a gardé un portrait de sa mère sur lui qu'il pouvait regarder de longues minutes pour le restant de ses jours. Un autre portrait était nettement en évidence et affiché dans le bunker Nazi du Fhürer.
Douglas MacArthur. Le célèbre commandement des forces alliées dans le sud-ouest du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale était le plus jeune d'une famille de trois garçons. Le dernier à quitter la maison, sa mère a choisit de se louer une chambre d'hôtel en face de l'école militaire afin de veiller sur son petit dernier tout en soupant et en discutant avec lui tous les soirs de la semaine.
Franklyn Delano Roosevelt. Fils unique, sa mère le surportège et lui fait l'éducation à la maison jusqu'à son adolescence. Quand FDR est admis à Harvard, sa mère s'installe dans la région elle aussi. Elle est horrifiée quand FDR fiance Eleanor mais une fois mariés, elle les contrôle totalement. Elle choisit et achète leur maison, la décore et s'achète une maison à un coin de rue pour elle-même. Elle leur "donne" aussi une maison à New York...dont tous les étages sont adjacent à la sienne, voisine. Roosevelt a admis à sa mort qu'il avait été terrifié par sa mère toute sa vie.
Liberace. Tout comme Elvis, Liberace avait un frère jumeau qui fût mort-né. On le disait constamment en train de faire des clins d'oeil à sa mère. Il en parlait tant que même ses fans dans les spectacles la connaissait sous le nom de "mother". Tout tout tout ce que fait Liberace est dans le but de plaire à sa mère. Quand sa mère meurt en 1980 Liberace dira "je me sens enfin libre". Il avait plus de 60 ans...
Sigmund Freud. Surpris? Premier né de la famille, sa mère en fait son favori. Elle lui offre sa chambre alors que les autres enfants partagent le même lit dans une autre pièce. Freud développe même une attirance sexuelle envers sa mère (il l'a documenté!). Il a aussi souhaité pouvoir se débarasser de son père afin d'avoir sa mère pour lui tout seul.
Robert E. Howard. Dérangeante histoire que celle de l'auteur de Conan The Barbarian. Sa mère ne faisait pas que le gâter mais elle était aussi totalement dévouée aux enfants malades. Si bien qu'elle a, elle-même contracté la tuberculose. Malade presque toute la vie de Robert E. Howard, ceci l'a fait sombrer dans la dépression dès la pré-adolescence. Convaincu qu'il voulait mourir (malgré des succès professionnels en littérature et au théâtre), il s'empêche de se suicider pensant que sa mère ne pourrait jamais supporter le geste. Quand sa mère tombe dans le coma en 1936, il se plante un fusil sur la tempe et tire. Il meurt après 8 heures d'agonie. Il a 30 ans. Sa mère meurt le lendemain.
William Randolph Hearst. À l'âge de 10 ans, il fait le tour de l'Europe avec sa mère. Elle lui donne 7 millions de dollars afin de maintenir et diriger l'empire journalistique que son père avait mis sur pied. Il vénère sa mère et sa relation avec elle est considérée par des proches comme étant "pratiquement anormale". Hearst ne se mariera pas avant ses 40 ans, réservant le rôle de "femme de sa vie" à sa mère.
Michel Tremblay. Existe-il un seul auteur dont la mère soit aussi présente dans l'oeuvre? Nous connaissons tant Nana que Tremblay nous détaillera aussi la vie et la jeunesse de la soeur de sa mère, Albertine, tout aussi omniprésente dans son oeuvre.
J.Edgar Hoover. Femme dominante, voire castratrice, très pieuse et drapée dans une morale extrèmement rigoureuse, la mère du directeur du FBI sera la raison principale de l'aversion, voire de la haine viscérale qu'aura Hoover vis-à-vis de Ma Barker qui a, elle, élevé ses fils pour être des criminels. Célibataire toute sa vie (quoiqu'ayant une garde-robe très diversifiée que sa maman n'aurait jamais approuvée...) il habite avec elle jusqu'à ses 78 ans (Il en avant 43).
Mentions spéciales à Harry Houdini qui communiquait désespérement au travers du sol où était entérrée sa mère et utilisait des planches de Ouija tout en faisant appel à des médiums qui l'arnaquaient sans cesse; et au 28ème président des États-Unis, Woodrow Wilson, qui s'autoproclamait "un mama's boy" et qui fît tomber son nom de famille paternel (Thomas) pour prendre celui de sa mère (Wilson) au tout début de sa carrière publique. En 1914, Wilson signe la résolution qui fait en sorte que le second dimanche de mai, toute l'amérique célèbre la fête des mères.