Il y a bien longtemps - 1860 - les troupes de Garibaldi envahissaient le Royaume des Deux-Siciles. S'ensuivit l'unification italienne au prix de dizaines de milliers d'exécutions sommaires, de massacres de civils et de déportations, mais aussi de la fermeture forcée des grandes industries locales et du transfert vers le Nord des réserves bancaires... Le Sud de l'Italie ne s'en est jamais relevé. Les partisans de la Ligue du Nord seraient bien inspirés de s'en souvenir, eux qui voudraient lacher le coûteux boulet que représente à leurs yeux le Mezzogiorno : les Napolitains ne leur avaient rien demandé !
La conquête violente, la politique anti-cléricale et la paupérisation n'allèrent pas sans révoltes et résistances. Dans le langage des vainqueurs, les résistants sont devenus "les brigands". Parmi eux beaucoup de femmes. Honneur aux brigands ! Honneur à la belle "brigantessa" Michelina de Cesare.
La terre est nôtre, n'y touchez pas !
Qui a peur du loup ne sait rien à la vie : le vrai loup qui dévore nos enfants,
c'est le Piémontais que nous devons chasser !
Homme l'on naît, brigand on meurt.