D’autre part, la rencontre entre les deux présidents n’a pas eu les résultats espérés. Leurs divergences sont apparues au grand jour, notamment au niveau de la politique étrangère (Iran, Syrie, Cuba), au niveau financier (le real est au plus haut par rapport au dollar) ainsi qu’au niveau économique, puisque la balance commerciale brésilienne est clairement déficitaire. On n’oubliera pas également que les Etats-Unis se font tirer l’oreille pour aider le Brésil à obtenir un siège au conseil de sécurité de l’ONU.
Enfin, comment oublier l’affront commis envers Dilma Rousseff, qui s’est vue refuser l’honneur d’un dîner officiel à la Maison-Blanche, alors que l’Inde et la Chine ont eu le droit à davantage d’égards de la part de Washington. La tension existe bien entre les deux pays. Pour cette raison, Hillary Clinton va tenter de réchauffer l’ambiance en se déplaçant à Brasilia la semaine prochaine, juste après le sommet des amériques, comme elle l’a confirmé : « je me rendrais la semaine prochaine au Brésil à l’occasion du forum de dialogue entre nos deux pays. »
Mme Clinton tentera de renouer le dialogue au niveau des échanges économiques entre les deux pays. Elle sera également présente sur place pour apporter son soutien au gouvernement de Mme Rousseff dans la lutte contre la corruption qui ronge encore la classe politique brésilienne. Pour conclure, Hillary Clinton a adressé un message d’encouragement envers le Brésil : « le Brésil est dorénavant un pays responsable. Et c’est un pays qui a une influence grandissante dans la stabilité et la sécurité du monde d’aujourd’hui. »
Ricardo Bellone