Une Soirée Cerise au Live Music Café, boulevard Anspach.
Horaire brumeux, une spécificité locale: deux groupes prévus + jam session ( oui/non? biffer la mention inutile).
Dans l'incertitude, tu atterris sur le coup de 20h dans le terrier.
Les effets de la grève STIB se ressentent toujours, public restreint , une vingtaine de curieux, dont une troupe de touristes ibériques volubiles, pour ne pas dire braillards.
Fred Cerise dirige les soundchecks.
21h15': bonsoir, nous sommes les Hey Yeah!
Tu as déjà croisé ces jeunes gens quelques fois, leur indie pop/rock remuant ne t'a jamais déçu.
Julien McPisca (vocals-guitar), Bastian Edwards (drums), Arnaud
Luyckfasseel, un TBHB, (bass) and Romain Borremans (guitar) viennent d'accoucher d'un EP 4 titres ' Everybody says
Hey Yeah!', que nous entendrons ce soir!
Ils ouvrent d'ailleurs avec ' Don't heed the times' qui amorce la rondelle.
Super, ça sent le gazon!
' Never happened' narre les amours adolescentes, c'est plein de catchy ooh ooh ooh, les fans de Tribes, des Arctic, Rascals et autres, on voulait pas utiliser ce tag, tant pis, Britpop bands sont
heureux!
Un midtempo,' Up to nothing', suivi de ' Eye of the needle', plus petit que celui du tigre et moins pompeux, un hymne à la Kaizer Chiefs.
' Take your fears and all my love( with you)', frais, sautillant, chorus racoleur.
Ton frangin, un vieillard n'ayant plus assisté à un concert depuis le jour où il croisa Mathusalem aux fêtes de la bière aux Brasseries Vandenheuvel à Molenbeek, Stroff s'ébattait sur scène avec
ses Wild Cat Daddy, te souffle, c'est comme les Who en 1965.
Tu penches pour les Troggs.
Un downtempo, basse, initialement, au repos, la setlist mentionne 'C.A.L.XX.E.'.
Tu veux un éclaircissement: 01569863, pas avant 10h!
Evil Superstars had some airplay with 'It's a sad, sad planet', on embraye sur le sexy ' Come on', avant la suite cerf-volant un vendredi:' On a Friday' -'High as a kite', pièce maîtresse du
gig.
La dernière' Stick it out'.
Good job, kids!
Le 28 avril Hey Yeah! joue l'avant-programme des Cribs au Bota!
Destination, Toulouse, la ville rose: Two Hats and a Cat!
Première apparition chez Manneken Pis!
Un, deux, trois galurins, dont une jolie nana coiffée d'un feutre ( c'était pas Cat Power, ni Halle Berry) et une casquette.
Pierre-Yves, aka Pym (violoncelle)/Franco (guitare, percu, voix)/Marlène (ukulele, percu, voix) et Romain (batterie) ont sorti un premier EP ' Bluebell Woods' ( graphisme élégant, signé Clélia Simon) fin 2011, et pendant leurs concerts, ils vendent également un live artisanal, réalisé à Lauzerte.
Sur quelle étagère, le disque?
Folk est réducteur, nous eûmes droit à des effluves jazzy, à des éléments world, à du celtique, du blues, du Saint-Saëns, sans oublier quelques égarements trip hop.
Pendant deux sets ( 1h30' de show), Two Hats and a Cat a subjugué le public du LMC, bon nombre de clients ont promis de retourner les écouter ce soir à La Porte Noire!
Marlène à l'ukulele pour ' In the same boat', on se regarde tous en réalisant qu'on va assister à un récital pas banal.
Richesse orchestrale, voix harmonieuses... attention, amis promeneurs, le chemin n'est pas balisé!
Notre tout premier titre composé ensemble, '4'15', parfums British folk des sixties, celui de Pentangle, Fairport Convention ( sans les envolées de Dave Swarbrick), Matthews Southern Comfort etc...
' My dream' une ballade mélancolique, comme le titre le laissait supposer.
Fred, fais gaffe à bien régler le son, Franco va s'amuser avec le thumb piano, les kalimbas donneront une coloration Afrique noire à l'hypnotique lament/gospel ' In Flames' .
Le menuet jazzy 'What have I done' navigue dans les eaux Dark Dark Dark.
Massive Attack à la sauce cassoulet, ' Teardrop', surprenant et fringant, on conseille un Madiran pas trop corsé!
Temps morts, Marlène enfile des grelots: ' Your melodies', un blues Tinariwen, mettant en évidence le côté thérapeutique de la musique.
'Mother Tree' un détour vers la verte Eire et ses enfants émigrés aux States et pour terminer le premier set, le saccadé et nerveux 'On the loose' .
A boire!
Set 2
Tu ronfles: 'Lone sleeper', violoncelle en arpèges et doublé vocal.
On a, rapidement, replongé dans l'univers distingué des Occitans.
'The West', une valse ornée d'effets de slide capricieux, sera suivie de la ballade intitulée 'Evebeser' sur la playlist, ce soyeux cantique est en fait un titre à rallonge ' Every ...' , peux pas t'aider et te donner un N° de GSM ce coup-ci, mais, voici le préfixe 00 33!
Retour au folk traditionnel avec quelques saveurs Appalaches, le fabuleux ' Tine's Damn Fibs'.
Les cinq minutes voluptueuses: 'Come closer', un crooning à la Vaya Con Dios, rehaussé d'un jeu de castagnettes flamenco.
François entame une sombre berceuse, ' Midnight song', des vocalises hantées et un violoncelle grave aromatisent le chant nocturne d'une lancinante empreinte dramatique.
Une plage Jan et Hubert Van Eyck, en plusieurs tableaux: ' Sleepless eremite'.
Istanbul en toile de fond: voyageurs, embarquez on the Spanish Caravan, John Martyn apparaît comme dans un mirage, puis Magna Carta, Purcell aussi, quel trip, c'est reparti vers des horizons Oum Kalthoum passionnés pour reprendre une couleur folk anglo-saxon.
Incroyablement osé!
Puis vient l' accidenté: 'Naked'... pas aujourd'hui, averses de grêle!
Et en finale ' Even the sea has failed' à la Kate Bush!
Superbe performance!
Quelle heure est-il, questionne le docteur?
Il est minuit, très cher Albert!