En cherchant un document dans mes nombreux dossiers, je retrouve le texte d'un arrêté de 1852. Cela me plonge dans des questionnements ; aujourd'hui 2012, ont-ils (les représentatns d'un pouvoir) encore besoin de faire passer des lois, des arrêtés pour que les acteurs du théâtre de marionnettes, et plus généralement les acteurs du spectacle vivant se taisent ? Les créateurs n'ont-ils pas intégrés la censure à leurs oeuvres ; les mots tabous, les mots qui fâchent où sont-ils aujourd'hui ?
Germain Lenain personnage - pour Cie Les Mille et une Vies - Théâtre de Marionnettes Itinérant -
Nous Préfet du Rhône,
Vu la loi du 19 juin 1851 relative à l'organisation de la Police dans les villes et communes de l'agglomération lyonnaise, ARRÊTONS:
Art. 1 er. À partir du jour du présent Arrêté et à l'avenir, toutes les personnes tenant des établissements désignés sous les noms de Crèches, Théâtres à la Guignol, Petits
Théâtres de société, où l'on est admis indistinctement soit à prix d'argent, soit par souscription, cachets, billets, abonnements, billets de consommation, et enfin par tout autre mode qui
donnerait à ces réunions un caractère public, ne pourront
continuer à donner des représentations qu'après en avoir obtenu l'autorisation de notre préfecture.
Art. 2. L'autorisation pour tenir ces réunions publiques fixera le jour et l'heure où elles auront lieu. Cette permission sera personnelle et non transmissible.
Art. 3. Aucune pièce ne pourra être jouée ou représentée dans une Crèche, Théâtre à la Guignol, et Petits théâtres de société, sans avoir été préalablement soumise à notre
approbation et revêtue de notre visa.
Art. 4. Il est interdit de rien changer aux paroles desdites pièces ainsi visées.
Art. 5. Toute personne autorisée à tenir des établissements de la nature de ceux ci dessus désignés, sera astreinte d'entretenir à ses frais, conformément au tarif, le nombre de
sergents de ville que nous jugerons convenable d'y envoyer, pour assurer le maintien de l'ordre et de la tranquillité.
Art.6. Toute contravention aux dispositions du présent Arrêté pourra entraîner la fermeture de l'établissement sans préjudice des poursuites de droit.
Art. 7. Les commissaires de Police de quartier sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent Arrêté.
Lyon, le 5 Novembre 1852. Le Préfet du Rhône, Bret
Pour copie conforme. Le secrétaire général de la Police, Ch. Menche de Loisne