Chacun reconnaîtra eu égard à ce que l’on nous a enseigné l’école républicaine, qu’ un système démocratique dans lequel il n’y aurait plus d’alternance, mais toujours le même parti au pouvoir, n’aurait plus rien de démocratique.
Et bien, c’est ce système que Nicolas Sarkozy appelle de ses vœux, ainsi que tous ceux qui le soutiennent, en faisant la promotion de son discours sur l’inaptitude du camp adverse à gouverner — nombreux dans les médias —, et en brandissant le spectre menacant de la «catastrophe » dans le cas ou Hollande serait élu.
C’est la démocratie tout entière qui est prise en otage par ce discours, néo autoritaire. Un discours qui rappelle celui de Bush dans sa guerre contre le terrorisme (celui qui n’est pas avec nous est contre nous). La neutralité donc, n’est plus permise en temps de guerre. Et nous sommes en guerre économique, même si vous l’ignorez. Pour ceux qui sont en guerre contre vous, il n’est pas possible de laisser Hollande accéder au pouvoir. On le voit ces derniers jours, le débat n’est plus programme contre programme, ni même candidat contre candidat, c’est la crédibilité de celui qui gouverne, contre le peu de fiabilité de celui qui n’a jamais gouverné qui est mise partout en exergue.
Les représentants de l’économie ultra libérale ont laissé les peuples se perdre dans la forêt de la mondialisation, ils les ont offert aux prédateurs de l’économie dérégulée, économie dérégulée mais pas dépourvue d’arrangements… ainsi vous avez payé en France votre forfait de téléphone Bouygues Télécom à des prix au dessus de ceux du marché pendant plusieurs années, parce que Martin Bouygues, témoin de mariage et parrain du fils de notre cher président Sarkozy, avait les mains libres pour mener à bien sa besogne — Et maintenant, ces chantres du libéralisme sans frein, vous chantent le chant des sirènes. Alors que le pays est à genoux : si vous ne revotez pas pour nous, disent-ils, ce sera la catastrophe ! Ce sera la Grèce !
Mais la Grèce c'est eux ! Infâme imposure donc, véhiculée par les médias dont ils sont propriétaires pour faire gagner leur candidat. Le seul candidat valable.
Pourquoi n’y aurait-il pas une autre voix ?
Seuls les socialistes sont-ils capables de comprendre qu’il faut reprendre l’économie en main ? Que sans cela, l’homme devient un loup pour l’homme. La Chine ne nous démontre t-elle pas chaque jours, que l’avenir n’appartient pas aux chantres du libéralisme. Ni à Monsieur Sarkozy, ni aux Mélenchons communistes, mais à ceux qui sauront donner des limites au marché, aux entreprises qui font la richesse d’un pays, mais leur donner aussi les moyens de réussir, les moyens de se développer, les moyens d’employer davantage en baissant des charges salariales meurtrières quand vingt cinq pourcent de la population active des jeunes est au chômage. Ceci n’est pas une politique de droite, ni de gauche. C’est une politique intelligente, qui s’impose.
Malheureusement, notre vieux pays est en train de sombrer dans le néant. Nous n’avons plus de grands Monsieur. La France marche comme un coq sans tête. Et les journaux ultra libéraux qui comparent outre Manche monsieur Mélenchon à « Robespierre » ne le font que pour vous envoyer à la guillotine de l’ultra libéralisme, où vous mourrez sous le regard impitoyable de bourreaux encapuchonnés.