Homeland (2011)

Homeland.  

(crée parHoward Gordon et Alex Gansa)

Saison 1.

Renouveau.

Encore une série sur laquelle j'aurais du revenir plus en détail car elle possède des qualités assez rares en ce moment à la télévision: une histoire prenante et des personnages à la psychologie creusée.

Huit ans après la disparition de deux soldats américains lors de l'invasion de Bagdad, l'un d'entre eux réapparaît, seul survivant alors que tout le monde le pensait mort depuis longtemps. Rapatrié aux États-Unis, il est accueilli chaleureusement par sa famille, ses amis et le gouvernement. Seule contre tous, l'agent de la CIA Carrie Mathison, qui a passé plusieurs années en Afghanistan, est persuadée que le héros est en réalité devenu un espion à la solde de l'ennemi, préparant la prochaine attaque terroriste sur le sol américain. Sans réelle preuve et montrée du doigt suite à un incident diplomatique qu'elle a déclenché quelques mois plus tôt, Carrie va devoir se battre pour prouver que ce qu'elle avance est la réalité...

Cette série composée de 13 épisodes est une des meilleures nouveautés cette saison. Forte d'un scénario intelligent qui joue habilement du traumatisme post-11 septembre, elle aligne des personnages maîtrisés, portés par des acteurs très talentueux.

Claire Danes, en agent de la CIA borderline est habitée par son personnage de femme à fleur de peau. Tour à tour horripilante et attachante, elle brille durant toute la saison, secondée par un Mandy Patakin toute en retenue et un Damian Lewis toujours aussi juste et mystérieux. On est happé par leurs aventures aux relans de 24, la surenchère en moins.

Assurément une série à voir (déjà renouvelée pour une saison 2) si ce n'est pas encore fait. Pourtant, et c'est dommageable, elle ne tient pas la qualité des premiers opus pendant toute la saison. La fin est même assez téléphonée (ah l'amnésie qui facilite la vie des scénaristes). Mais j'ose espérer que ce n'est qu'une faiblesse passagère que la suite saura nous faire oublier.

Homelandest un drame intimiste sur les acteurs d'un conflit idéologique mondial qui prend de l'ampleur avec les années. Sans éviter quelques clichés et raccourcis (il faut dire que le sujet s'y porte), la série remplit son office et nous donne envie de revenir en septembre. Du moins, moi je serais là.

Note: