· Seuls 12 pays déclarent au moins un programme de santé ciblé sur la démence. Les domaines d'activité les plus fréquemment identifiés sont :
- La recherche (11 pays, 37% du total),
- la sensibilisation du public (10 pays, 33%),
- des programmes de réduction des risques (8 pays, 27%),
- des services de soins communautaires (8 pays, 27%),
- des unités de soins en établissement (7 pays, 23%),
- une formation spécifique pour les professionnels de santé (7 pays, 23%)
· 4 autres pays signalent la mise en place d'autres programmes tels que l'amélioration de la gestion des personnes atteintes de démence dans les services d'urgence ou encore la formation des professionnels en gestion comportementale et psychologique des symptômes de la démence.
· Seuls huit pays ont un programme national de lutte contre la démence.
Un grand déficit, du diagnostic aux soins : Face au déficit de soins proposés, l'OMS propose des orientations prioritaires, comme l'amélioration du diagnostic précoce, la sensibilisation du public à la maladie et la réduction de la stigmatisation, et autant que se faire se peut, la fourniture de soins de meilleure qualité ainsi qu'un appui supplémentaire aux personnes qui prodiguent les soins, dont les aidants naturels. Le rapport relève que seuls 20 à 50% des cas de démence obtiendront un diagnostic et que 75% à 85% d'entre eux n'ont accès à aucune forme de soins en santé mentale. Qui dit détection dit également formation des professionnels, des actions aujourd'hui référencées dans seulement 7 des 41 pays étudiés. Le public, l'entourage dont les aidants familiaux ont également leur rôle à jouer et doivent apprendre à reconnaître la démence, ses symptômes et être sensibilisés à l'importance du diagnostic, et à l'existence des aides éventuellement offertes aux malades. Les services communautaires peuvent apporter un soutien précieux, aussi bien dans les pays à revenu faible que dans les pays à revenu élevé, pour les familles prenant soin d'un proche atteint de démence et retardent la nécessité du placement dans un établissement de soins onéreux.
L'exemple des MAIA françaises : Les Maisons pour l'Autonomie et l'Intégration des Malades Alzheimer, composante du Plan Alzheimer français qui apportent un guichet unique aux familles vers un réseau de partenaires sont citées comme un exemple de programme efficace et original.
Source : OMS "Dementia: a public health priority” (Visuel M.A.S Alzheimerhilfe, Austria / Stefanie Auer