Les chercheurs Tomoyuki Shibata et Helena M. Solo-Gabriele expliquent que les bactéries pathogènes provenant des eaux usées peuvent être responsables d'infections de la peau et de troubles du tractus gastro-intestinal chez les personnes en contact avec de l'eau contaminée. Les agences environnementales comme la US Environmental Protection Agency (EPA) ont des lignes directrices pour déterminer quand les niveaux de microbes dans l'eau présentent un risque inacceptable à la fois pour l'eau de mer et pour l'eau douce.
Les microbes surtout à la surface du sable ! Ce qu'on apprend, avec cette étude, c'est que les microbes, ont tendance à se concentrer aux niveaux les plus superficiels du sable des plages, au point où une étude précédente avait montré qu'un peu de sable au bout du doigt, placé dans la bouche, avait assez de germes pour entraîner ces maladies gastro-intestinales. Pourtant, il n'existe pas de lignes directrices pour déterminer le moment où ce contact avec le sable d'une plage peut-être trop risqué pour les enfants et les adultes aussi. Ces scientifiques ont voulu combler cette lacune.
Ces chercheurs ont exécuté des millions de simulations informatiques et mesures de microbes pathogènes sur les plages de Californie et de Floride pour pouvoir déterminer quel niveau de bactéries dans le sable dépassait l'équivalent des directives pour l'eau. Ainsi, les chercheurs ont établi des «niveaux de référence» pour le sable des plages correspondant aux lignes directrices pour l'eau. Même les comportements des enfants sur les plages, avec leurs types de contacts avec le sable ont été pris en compte dans l'étude.
Des lignes directrices pour le sable aussi : Les résultats sont très complexes à présenter mais afin d'atteindre un niveau équivalent de risque de maladie tel que défini par l'agence américaine EPA pour l'exposition à l'eau de mer (1.9 × 10–2), les niveaux pour le cryptosporidium (Voir vignette), un parasite pathogène qui mesure de 4,2 à5,4 µm de diamètre, devraient être de 10 oocystes /g et ainsi de suite pour l'entérovirus ou encore S. aureus…
En général…pas de danger : D'une manière générale, les parents seront rassurés, (sur les plages californiennes), les niveaux de pathogènes mesurés dans le sable sur une plage de loisirs étaient toujours inférieurs aux niveaux de référence. Mais les chercheurs appellent à plus de recherches pour évaluer le risque acceptable, en particulier, pour les infections de la peau.
Source: Environmental Science & Technology 2012, 46 (5), pp 2799–2805 January 20, 2012DOI: 10.1021/es203638x Quantitative Microbial Risk Assessment of Human Illness from Exposure to Marine Beach Sand