C’est le dernier argument de Nicolas Sarkozy et de François Fillon : si François Hollande est élu, ça va fâcher les marchés financiers et les taux d’emprunt vont exploser. Nous
allons commencer par leur rappeler que l’augmentation de la dette (600 milliards depuis 2007) est liée à la mauvaise gestion de la droite et que les marchés financiers attendent probablement avec
impatience l’arrivée de la gauche au pouvoir pour que notre pays retrouve en fin une gestion cohérente.Nous allons ensuite leur rappeler que le respect des traités européens, avec un déficit ne devant pas excéder 3% du PIB et
une dette 60%, est déjà inscrit dans la constitution. Ils peuvent toujours gueuler contre le PS qui ne veut pas de la règle d’or, c’est bien la droite qui n’a pas respecter les critères et qu’à
cause d’elle, les partenaires internationaux et les marchés financiers n’ont aucune raison de nous faire confiance.Nous allons enfin leur rappeler qu’il y a trois ou quatre mois, ils disaient qu’avec le retour de la gauche au pouvoir, la
France allait perdre son triple A, ce qui serait une réelle catastrophe. La France n’a pas eu besoin de la gauche pour perdre son triple A : le gouvernement UMP a réussi tout seul cet
exploit.Puis-je aussi rappeler à François Fillon qu’en 2007 il déclarait que la France était un état en faillite et qu’il n’a fait
qu’amplifier le phénomène.Les marchés financiers n’ont plus confiance en nous, à cause de la mauvaise gestion par la droite qui a pris les pires
mesures qu’on pouvait prendre en période de crise.Cela étant, ce ne sont pas les marchés financiers qui vont faire l’élection mais le peuple français.« Si on recommence à embaucher des fonctionnaires, on recommence à dépenser, on met en
cause la réforme des retraites, ce n'est pas un risque que les taux d'intérêt vont remonter, c'est une certitude (...), on déclenchera immédiatement une crise de confiance massive » a
dit Nicolas
Sarkozy alors que François Fillon avait déclaré, la veille : « Peut-être allez-vous trouver que je dramatise, comme à chaque élection, mais pensez un
instant à la situation au lendemain de l'élection si par malheur notre candidat ne l'emportait pas ! »Je pense surtout à la situation qui serait la nôtre s’il n’avait pas emporté en 2007, s’il n’avait pas fait la loi TEPA
diminuant les recettes de l’état, s’il ne s’était pas agenouille devant Madame Merkel et s’il n’avait pas détruit le seul investissement vraiment utile : l’Education des jeunes.« Nous venons depuis plusieurs mois de nous mobiliser pour stopper une immense
spéculation » a aussi déclarer M. Fillon alors que toute la politique qu’ils ont mené a favorisé la spéculation.« Nous avons réussi à stopper cette spéculation car nous avons pris les mesures
nécessaires » ! J’aimerais bien qu’il me dise lesquelles ? Qu’est-ce qu’ils ont fait pour réguler les marchés financiers à part agiter leurs petits bras.« Si jamais demain, au lendemain du 6 mai, la France remettait en cause cet engagement, si
la France disait 'non, je prendrai une année de plus ou je le ferai que s'il y a de la croissance', à cette minute-là la spéculation contre la monnaie européenne reprendrait de plus belle, sauf
qu'il n'aurait plus personne pour l'empêcher. »Des menaces ! Ils n’ont plus que ça.Si, il y aura quelqu’un pour l’empêcher, il y aura une nouvelle Europe, des traités renégociés, un élan des différents pays
pour se tourner à nouveau vers l’avenir.La droite resserre les boulons, cesse les dépenses, bridant ainsi la consommation et faisant prendre le risque d’une faible
croissance.Et François Fillon critique la gauche qui voudrait relancer la croissance ?On croit rêver.Ca me rappelle quelqu’un qui voulait aller chercher la croissance avec les dents.Il parlait probablement de la croissance de la dette.Partageons mon avis