genre: science fiction
année: 1998
durée: 1h40
l'histoire: Se réveillant sans aucun souvenir dans une chambre d'hôtel, John Murdoch découvre qu'il est recherché pour une série de meurtres sadiques. Traqué par l'inspecteur Bumstead, il cherche à retrouver la mémoire et ainsi comprendre qui il est.
la critique d'Alice In Oliver:
Selon certains cinéphiles, le scénario de Dark City, réalisé par Alex Proyas en 1998, aurait grandement inspiré les frères Wachovsky pour la trilogie Matrix.
Pour l'anecdote, les décors de Dark City ont été réutilisés pour la scène d'introduction du premier Matrix. Malheureusement, Dark City ne connaîtra pas le même succès dans les salles, le film étant visiblement condamné à un certain anonymat.
Pourtant, il semble que le long métrage d'Alex Proyas ait acquis une certaine réputation au fil des années.
Au niveau des acteurs, Dark City réunit Rufus Sewell, Jennifer Connelly, William Hurt, Kiefer Sutherland, Richard O'Brien, Ian Richardson et Bruce Spence.
Pour le reste, Dark City se situe dans la lignée de certaines références des années 90 (au hasard, nous citerons encore une fois Matrix et The Truman Show).
Ici, c'est la notion de mémoire qui semble tenir une place prépondérante. Le scénario se focalise alors sur la quête de John Murdoch (Rufus Sewell).
Attention, SPOILERS ! John se réveille dans une chambre d'hôtel qu'il ne connaît pas. Il est accusé d'un meurtre dont il n'a aucun souvenir.
Cette remarque vaut également pour tous les objets et personnes qui l'entourent. Il ne reconnaît pas celle qui est censée être sa femme (Jennifer Connelly) et se perd dans les dédales d'une ville sombre et labyrinthique, donc, Dark City.
Cette ville ne lui évoque aucun souvenir non plus. Pourtant, John Murdoch est accaparé par quelques souvenirs lointains, appartenant à l'enfance.
Un scientifique (Kiefer Sutherland) le met en garde et semble avoir de nombreux secrets à lui dévoiler sur le monde qui l'entoure.
Dark City est dirigée par des êtres étranges, vêtus de noir et qui semblent exercer un contrôle mental sur les habitants de la cité.
Dark City est donc une ville expérimentale, le but étant de découvrir l'âme humaine à partir de différents souvenirs censés former un ensemble cohérent.
Certes, présenté comme cela, le scénario de Dark City a l'air particulièrement complexe. Toutefois, le script est loin d'être incompréhensible à condition de suivre les différentes intrigues du film, victimes de la propre mémoire défaillante de son héros principal.
Pour John Murdoch, la recherche de la vérité va donc ressembler à un long voyage initiatique, le tout dans un univers factice, noir, impersonnel et contrôlé par les machines. Plus que jamais, le temps, l'espace et la mémoire sont des notions qui sont indissociables, expérimentables et modelables.
Notre humanité profonde serait donc inscrite dans notre cerveau. Tout du moins, c'est ce que pensent les Etrangers, donc, ceux qui effectuent des tests sur nos propres souvenirs.
Ces êtres, en apparence supérieurs à la race humaine, sont également capables de syntoniser. Un pouvoir que possède également John Murdoch.
Dommage que le film n'apporte pas plus d'explications sur les origines profondes de Dark City et ce qui a conduit John Murdoch à devenir l'Elu et le sauveur de la race humaine. Enfin, même si les acteurs sont bons, Rufus Sewell est assez peu charismatique et pas toujours très convaincant.
Toutefois, Dark City reste un film de science fiction ambitieux, remarquable et magnifique d'un point de vue visuel.
En tout cas, ce film méritait beaucoup mieux que l'indifférence qu'il a suscité dans les salles obscures.
Note: 16/20