genre: dessin animé
année: 1951
durée: 1h15
l'histoire: Alors qu'elle travaille ses leçons, Alice se laisse entraîner par le sommeil et tombe dans une profonde rêverie. Elle accède au Pays des Merveilles où une suite d'aventures rocambolesques l'attendent.
la critique d'Alice In Oliver:
Inutile de le rappeler mais Alice Au Pays des Merveilles, réalisé par le trio Clyde Geronimi, Hamilton Luske et Wilfred Jackson en 1951, est l'adaptation d'un roman éponyme de Lewis Carroll et de sa suite, De L'autre Côté du Miroir.
Il s'agit également du 17ème long métrage d'animation produit par les studios Walt Disney. Certes, aujourd'hui, ce dessin animé peut se targuer d'appartenir aux classiques réalisés par Disney.
Pourtant, à sa sortie, le long métrage ne rencontrera pas le succès escompté, certaines critiques lui reprochant de trop s'éloigner du roman d'origine.
En vérité, Alice au Pays des Merveilles gagnera sa réputation au fil des années, notamment dans les années 60 via le mouvement hippie.
En un sens, il s'agit d'un dessin animé polémique, les rêves de son héroïne principale, donc, Alice, étant provoquées par la consommation de champignons hallucinogènes.
La polémique gonflera avec les années, d'autant plus que les productions Walt Disney se sont pas vraiment réputées pour leur sens de la provocation.
Alice au Pays des Merveilles reste donc une oeuvre particulière et à part entière dans la filmo de Disney. Les auteurs et scénaristes réviseront plusieurs fois leur copie. L'adaptation du roman de Lewis Carroll est un véritable casse-tête, les personnages étant extrêmement nombreux et variés.
Pendant longtemps, Walt Disney hésitera entre le long métrage d'animation classique et le mélange entre dessin animé et prises de vues réelles.
Finalement, Disney choisira la première option. Pour le reste, Alice au Pays des Merveilles est une oeuvre particulièrement complexe, à la dynamique freudienne et psychanalytique. Bienvenue dans l'interprétation des rêves via la thématique du miroir.
En apparence, l'histoire est plutôt simpliste et raconte le périple d'une jeune fille, Alice, dans le Pays des Merveilles (comme l'indique le titre du film).
A partir de là, le long métrage nous propose un long voyage initiatique. Alice rencontre les personnages les plus insolites et les plus incongrus, les animaux et les végétaux prenant la forme d'instruments de musique, et vice et versa.
Visiblement, ce pays des songes, où tout semble possible et irréel, est sans cesse dicté par la folie de ses mêmes protagonistes.
Mieux encore, l'espace et le temps ne semblent plus avoir aucune signification. D'ailleurs, Alice en fait la triste expérience, la jeune fille s'agrandissant ou rapetissant au fil de l'histoire. Ce dessin animé de Disney est donc une véritable expérience psychédélique. C'est probablement ce dernier point qui explique son succès auprès de la communauté hippie.
C'est aussi un dessin animé renié par Walt Disney. Plus que jamais, Alice au Pays des Merveilles s'apparente à un long métrage surréaliste.
Le film propose à la fois une expérience unique, féérique, étrange, onirique et cruel. D'ailleurs, le périple d'Alice se terminera dans la cour de la Dame de Coeur, une reine caractérielle et psychopathe, qui n'hésite pas à couper la tête de ceux qui ont le malheur de contester son autorité.
Bref, Alice au Pays des Merveilles reste une oeuvre absolument essentielle et un classique de l'animation. Ce dessin animé mériterait probablement une analyse plus poussée. Toutefois, ne l'oubliez pas, vous êtes sur Naveton Cinéma !
Note: 18.5/20
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble