Quelques peintures sur les murs commencent à apparaître dans les rues
de Phnom Penh. Derrière l'hôtel Intercontinental, sur le mur de l'Ambassade de France, à la Metahouse, près du marché russe, on peut apprécier l'art de Seth, Julien
Malland de son vrai nom. A l'occasion des 20 ans de l'Institut Français, ce street artist qui s'inspire de la culture traditionnelle khmère vient ajouter ses couleurs à celles de la
capitale
Formé à l'Ecole Nationale des Arts Déco à Paris, Julien Malland a commencé à peindre sur les murs de Paris avant d'entreprendre un tour du monde, en passant entre autres par le Brésil, Chili, l'Argentine, Hong Kong, Tokyo.
Le temps de sa virée au Cambodge, Seth est invité à peindre sur les murs de Phnom Penh, à l'occasion des 20 ans de l'Institut Français. Sa méthode ? Il fait des recherches au préalable, interroge les locaux, s'inspire de l'environnement, puis ensuite "improvise en fonction du mur" Son travail varie selon les pays.
Une vision du street art différente en fonction du pays
A travers ses nombreux voyages, Seth a découvert les différences de l'art urbain entre chaque pays. En Amérique du Sud par exemple, "beaucoup de peintres peignent pour les gens", le street art est donc davantage intégré à la société. En Afrique, il est plutôt utilisé pour faire passer des messages, tels que "Pour réussir il faut travailler", explique Julien. En ce qui concerne l'Asie, cet art est moins développé et pour l'instant, "ils essaient de copier les Occidentaux". Quoiqu'il en soit, des personnes passionnées par l'art urbain voyage de plus en plus pour échanger et partager "cet amour d'un art presque gratuit". Seth en est l'exemple même : "Ce que je vivais de quartier en quartier à Paris, s'est étendu au monde entier", conclut-il.
source: http://www.lepetitjournal.com