Au lendemain des élections municipales, mercredi 19 mars, Action contre la Faim lance un premier défi aux nouvelles équipes : secourir 5 millions de personnes ! La consommation d’eau des citoyens français peut être solidaire : des outils existent et il ne tient qu’à leur ville de s’engager réellement.
Les chiffres ne changent pas voire ils vont en s’aggravant – 1 milliard de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable, 2.6 milliards qui n’ont pas accès à l’assainissement, 5 millions qui en meurent chaque année - : la question de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’hygiène fait partie des grands enjeux de notre siècle. En signant les Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2000, la France s’est engagée à tout faire pour notamment agir dans le domaine de l’eau. Les collectivités par leur responsabilité et leur connaissance de la gestion de l’eau sont au cœur de cette solidarité Nord/Sud pour l’accès à l’eau.
Des outils concrets de mobilisation citoyenne existent en faveur de l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour les plus démunis ; mais ils sont sous-utilisés… En février 2005, un nouveau dispositif législatif a été voté à l’unanimité à l’Assemblée Nationale : la loi dite « Oudin » permet aux différents services impliqués dans la gestion de l’eau en France (collectivités, syndicats des eaux, agences de l’eau,…) d’affecter jusqu’à 1% de leur budget « eau » à des projets de solidarité internationale – sans que l’usager français en pâtisse.
Appel aux maires de France : « Mon eau peut être solidaire. Et ma ville ? »
Si toutes les collectivités et services de l’eau appliquaient la loi Oudin, 5 millions de personnes par an pourraient bénéficier d’un accès à l’eau dans le monde, soit autant que le nombre de personnes qui en meurent aujourd’hui.. Si certaines collectivités et agences de l’eau ont commencé à utiliser cet outil de solidarité, face à l’urgence de l’eau il faut faire mieux et plus vite !
Action contre la Faim a interrogé certaines municipalités : le manque de mobilisation et de connaissance de cette loi est aujourd’hui encore la raison principale invoquée par les mairies pour ne pas l’appliquer. L’association se mobilise donc à Paris et dans 13 villes de province pour lancer le défi de l’accès à l’eau pour tous aux nouvelles équipes municipales, appeler les citoyens à faire pression sur leurs élus et leur faire prendre conscience de cet outil simple de solidarité.RENDEZ VOUS LE MERCREDI 19 MARS 2008 A 10H PLACE DE LA BASTILLE