BRUXELLES, 13 mars 2008 (AFP). La chancelière allemande Angela Merkel a averti jeudi qu’elle voulait un compromis “équitable” sur un projet européen controversé de limitation des émissions de gaz carbonique des voitures, qui a suscité des frictions entre Berlin et la France.
“Je soutiens très clairement l’industrie automobile en Allemagne”, a-t-elle affirmé à la presse en arrivant à un sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
“C’est la raison pour laquelle nous voulons sur cette question une règlementation équitable”, a-t-elle ajouté, laissant entendre qu’elle refusait que les constructeurs allemands soient pénalisés par rapport à leurs concurrents français ou italiens parce qu’ils construisent des gros modèles, qui émettent donc davantage de CO2.
Les propos de Mme Merkel suggèrent qu’il y a encore du pain sur la planche pour trouver un compromis au niveau européen sur ce sujet, alors qu’au début du mois la chancelière avait annoncé qu’un accord était en vue avec Paris, après une rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy.
Ce dernier avait parlé de son côté à cette occasion d’une “position commune de la France et de l’Allemagne” imminente sur le sujet.
Un groupe de travail, formé par la chancellerie allemande et la présidence française, doit permettre d’y parvenir.
Berlin s’oppose vigoureusement au projet de la Commission européenne, présenté fin 2007, de réduire les émissions de CO2 des voitures en fonction de leur poids.
Bruxelles propose que chaque constructeur vendant des voitures en Europe, européen ou non, se voit assigner un objectif pour arriver à une moyenne globale de 130g de CO2 émis au kilomètre sur l’ensemble du parc automobile neuf vendu en Europe en 2012 (contre 160 g actuellement).
S’il n’atteint pas son objectif, le constructeur sera pénalisé à partir de 2012, à hauteur d’abord de 20 euros par gramme de C02 en trop par véhicule vendu, puis 35 euros en 2013, 60 euros en 2014 et 95 euros en 2015.
Selon un diplomate européen, “il y a un rapprochement mais pas encore d’accord” entre la France et l’Allemagne sur le sujet.
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