De la Radio au cinéma, il n’y a qu’un pas !
Pour sa première réalisation, Romain Lévy a décidé de plonger le spectateur dans l’univers de la radio. Blast FM, tel est le nom de l’onde choisie. Radio n°1 de France, tout va bien pour la petite bande de la matinale, le Breakfast Club, jusqu’au jour où les auditeurs désertent. Devenue n°2, la bande est alors forcée par le Big Boss de partir à la reconquête du public grâce à une tournée dans la France profonde, une sorte de tournée du terroir.
Le spectateur devient alors le dernier membre de cette bande de joyeux lurons où la bonne humeur est le maître mot. Le réalisateur a cherché à créer une vraie bande de pote, le moindre que l’on puisse dire est que l’objectif est entièrement atteint. Les gags et les vannes fusent, l’ironie pointe son œil à de nombreuses reprises et les répliques cultes s’enchaînent, mention spéciale à Manu Payet dont le personnage est aussi pervers que drôle. Mais la force du film est qu’il n’est pas qu’une simple juxtaposition de blagues, l’émotion est aussi au rendez-vous, le tout accompagné d’une bande-son soignée. Chaque personnage est travaillé et représente une pièce du puzzle final, assemblage où l’imagination de Romain Lévy est débordante (en témoignent les différentes rencontres des protagonistes).
Comédie potache, road-movie, buddy-movie, film de potes, il n’est pas possible de classer ce long-métrage tant il explore différentes pistes avec réussite, au plus grand plaisir du spectateur. La radio, c’est bien, mais la radio au cinéma, c’est encore mieux !