On a écouté : A Wasteland Companion de M Ward

Publié le 11 avril 2012 par Swann

Dans She&Him, M Ward c’est “Him”. Pour les autres c’est un mec qui ne s’arrête jamais. Son nom est partout et nulle part en même temps. Sept albums à lui tout seul, trois albums avec sa copine Zooey Deschanel des collaborations à droite à gauche avec Tired Pony, Monster of Folk etc… M Ward c’est le gars qui aime tellement la musique qu’il semble en avoir besoin pour vivre et respirer. C’est sa dope.

En ce mois d’avril il sort “A Wasteland Companion“, le digne successeur de Hold Time. Voire même  meilleur. Un condensé de rock version sixties et de folk gracieuse.  M. Ward se la joue crooner à la Elvis, folkeux à la Bob Dylan, rockeur comme les Beatles. Vu comme ça, on pourrait avoir l’impression que l’album part dans tous les sens alors que non, les titres s’enchainent avec une fluidité telle qu’on peut l’écouter d’une traite sans jamais s’ennuyer. Aucune chanson n’est à jeter, et contrairement à She&Him, M. Ward ne tombe jamais dans le travers pop beaucoup trop sucrée. Les arrangements sont subtils et légers, parfois même ça sonne vintage (c’est la mode en ce moment).

Wasteland Companion s’ouvre sur “Clean Slate”, une ballade en guitare-voix pour rentrer doucement dans le bain. La voix légère déverse une bonne dose d’émotion mais celle-ci ne verse jamais dans le patho. Changement radical d’ambiance pour “Primitive Girl“, le deuxième single issu de l’album. Matthew échange sa guitare pour un piano. Voix ambrée, des chœurs, c’est plus poppy, et efficace. On enchaine avec « Me and My Shadow » et ses accents à la Tom Wait. Première apparition de Zooey Deschanel, la belle fait les chœurs. Sa deuxième apparition se sera sur “Sweetheart“, la chanson la plus pop de l’album.

Dans les influences de M. Ward, on relève les Beatles. Forcément, le garçon se devait de faire un clin d’œil au Fab Four, il se fera sur le titre « I Get Ideas ». La reprise du standard jazz est revisité d’une manière délicieusement sixties. Ca nous renvoie directement à la préhistoire du rock, mais ça fait du bien.

Les derniers morceaux de l’album se fera dans la pure tradition M.Wardienne. Un folk délicat et épuré. L’album se termine comme il a commencé, sur une ballade en guitare-voix avec “Pure Joy”. Un doux moment d’absolu quiétude.