J'aime la philosophie et les systèmes de pensées complexes et détaillées. J'aime voir comment les philosophes cherchent à embrasser dans le filet des mots toute la réalité du caillou à la conscience. J'aime les suivre dans leur démonstrations subtiles et compliquées, j'aime leur création de concepts qui m'obligent à tendre mon esprit pour comprendre leur logique; j'aime durant des heures penser avec eux ou contre eux sur l'être du réel ou le non-être de ce qui est...Qu'ils soient d'orient ou d'Occident, j'aime l'amplitude vaste de leur science et la finesse de leurs enchainements...
mais j'aime aussi
et j'aime surtout
par un simple geste de la conscience
pénétrer la vacuité
là où ni les mots ni les pensées n'atteignent
mais pourtant où le mystère se dévoile à moi.
Ici, au centre, les pensées sont comme des flocons de neige et s'effacent avant de se poser, sans laisser la moindre trace.
Liberté du vide
Plénitude du simple
Il ne s'agit pas de ne plus penser. Il y a pensée. Mais en même temps,
non-pensée