François Mitterrand aurait eu recours à l’euthanasie. C’est en tout cas ce qu’affirment deux journalistes dans un livre consacré à la santé des présidents.
Dans « Le dernier tabou. Révélations sur la santé des présidents » aux éditions Pygmalion, Denis Demonpion et Laurent Léger affirment que le premier président socialiste de la Ve république, atteint d’un cancer depuis 1981 aurait demandé à ce qu’on mette fin à ses jours.
Une personne lui aurait alors administré « un produit létal ou suffisamment sédatif » pour le faire mourir, comme l’a raconté sur France 2 l’un des auteurs Laurent Léger.
Gilbert Mitterrand, fils de l’ancien chef de l’exécutif relate dans le livre qu’ « une personne [sait] ce qui s’est passé, mais [qu']elle ne dira rien ». « Elle nous a juste raconté que tout s’était déroulé paisiblement ». Cette personne aurait ensuite prévenu par téléphone le médecin personnel de M. Mitterrand, le Dr Claude Gubler, comme précisé dans le livre.
Étrange que cette « histoire » ne ressorte que seize ans après la mort du président, surtout que le thème de l’euthanasie est assez récurrent de cette campagne présidentielle. Après les affiches interpellant les candidats sur la possibilité du « suicide assisté », voici donc venu la dernière arme : même ceux au sommet du pouvoir y auraient eu recours. Mais les défenseurs de l’euthanasie qui tentent de faire de cette affaire personnelle et familiale un nouvel argument en faveur du meurtre légal (car c’est bien de cela qu’il s’agit) ne semblent pas voir que celui-ci risque de leur revenir en plein dans la figure.
Si François Mitterrand a eu recours à une aide pour mettre fin à ses jours, le secret qui a entouré un tel acte prouve que le principal intéressé n’était pas favorable à une légalisation de ce qui doit rester du domaine de l’intime et de l’éthique de chacun.
Si même un président de gauche il y a moins de vingt ans n’aurait jamais eu l’idée d’ouvrir le « débat », c’est bien que la société française se gauchise au fil des années, contrairement à ce qui est dit à tort et à travers de tous les côtés.