Primaires républicaines : Mitt Romney est presque assuré d'affronter Barack Obama en novembre

Publié le 11 avril 2012 par Vindex @BloggActualite

-Le logo du "Grand Old Party"-
Ennovembre prochain auront lieu les élections présidentielles américaines. SiBarack Obama est le candidat certain pour le parti démocrate, les républicainsdoivent eux choisir leur candidat pour affronter le président sortant. Voyonsqui sont les principaux candidats à cette primaire, leur discours, et commentce marathon s’organise. Qui va rencontrer Barack Obama en novembreprochain ?

Le principe des primaires :



Leprincipe de la primaire aux Etats-Unis est le moyen pour les grands partis dedésigner aussi bien leurs candidats au niveau local que national. Selon lesEtats, il existe différents types de procédé pour choisir un candidat à laprésidence. Un Etat peut organiser un « caucus », c'est-à-dire uneréunion de désignation de candidat, ou un primaire, qui peut elle-même êtreouverte à tous les citoyens, semi-ouverte ou fermée (donc réservée aux seulsmilitants du parti qui organise la primaire). Les délégués sont choisis selontrois types de scrutin : soit majoritaire, soit proportionnel, soit de manièremixte (proportionnel si aucun candidat n’atteint pas 50 pour cent dessuffrages, majoritaire si un des candidats atteint ce pourcentage). Lesdélégués élus à différents niveaux (soit au niveau de l’Etat, soit au niveaudes districts congressionnels), sont répartis dans les Etats en fonction deleur population. Il y a au total 2286 délégués. Pour être élu candidatrépublicain, il faut atteindre la moitié de ce nombre. Lesprimaires s’étalent sur plusieurs mois : elles ont commencé en Iowa le 3janvier 2012 et se termineront le 24 avril avec les Etats du Connecticut, duDelaware, de New-York, de Pennsylvanie et de Rhode-Island. Une grande étape deces primaires fut le « Super Tuesday » le 6 mars dernier, pendantlequel des primaires avaient lieu dans dix Etats à la fois.  

Les principaux candidats :


Leplus connu des candidats semble être Mitt Romney. En tête pour le moment, ilavait déjà été candidat lors des primaires de 2008, remportées dans le camp parle candidat John McCain. Né à Détroit dans une famille de Mormons, il a granditdans une famille politisée, puisque son père s’était déjà présenté àl’investiture républicaine de 1968. Tel père, tel fils : il a notamment gouvernéle Massachusetts entre 2003 et 2007. Ce candidat est probablement le plusconsensuel. Il est loin d’être le plus conservateur : il a même étécritiqué pour avoir soutenu des mesures d’Obama sur l’économie et il a été legouverneur du Massachusetts, parfois appelé le « Taxachusetts ». Ilest vu comme un réformateur pragmatique, ayant notamment ouvert à plus decitoyens la couverture maladie dans son Etat. Cela lui est d’ailleurs reprochédans le camp républicain, qui a fustigé la politique d’Obama. Il est toutefoisvu par certains comme trop versatile, sur la politique de relance ou surl’avortement. Auniveau de la politique étrangère, Mitt Romney voit en la Russie l’ennemiprincipal des Etats-Unis.
Aucontraire de Mitt Romney, Rick Santorum est très conservateur et plus ferme surses positions. Catholique traditionaliste pratiquant né en 1958, il fut sénateurde Pennsylvanie pendant 12 ans. Il a aussi conseiller juridique et chroniqueurpolitique sur Fox News. Ses positions sont clairement conservatrice : ilest contre l’avortement, contre le mariage gay et favorable à la peine de mort,cependant pour certains crimes seulement. Son image semble plus proche d’unélectorat conservateur voir réactionnaire, et il critique plus vigoureusementla politique du président sortant, notamment concernant la politiqueextérieure. Il est aussi plus critique sur la politique fiscale.
NewtGingrich est le troisième principal candidat de cette primaire. Né en 1943,ancien professeur d’histoire et de géographie, il a été représentant de laGéorgie et président de la chambre des représentants. Catholique aussi, sonactivité s’est aussi portée sur les affaires. Il semble moins conservateur,étant notamment pour l’intégration des immigrés clandestins installés depuis plusdes décennies et qui paient des impôts. Comme beaucoup de républicain, ilsemble aussi plutôt pro-israélien, qualifiant le peuple palestinien de« peuple inventé ».  
Enfin,le dernier des principaux candidats, et sans doute le moins connu, est Ron Paul.Proche de la mouvance libertarienne des Tea Parties, ce sénateur du Texas,surnommé « Doctor No »  du faitde ses votes contre tout projet de loi selon lui contradictoire à laconstitution américaine, est aussi un médecin gynécologue obstétricien qui a unelongue carrière politique derrière lui. Déjà candidat pour le parti libertarienaux présidentielles américaines de 1988 (0,4 pour cent des suffrages), il aaussi été candidat à l’investiture républicaine en 2008 et l’est à nouveaucette année. Ses positions sont les plus singulières des candidatsrépublicains. Il est économiquement le plus libéral, critiquant notamment lapolitique de la Federal Reserve et prônant un retour au standard-or. Critiquevis-à-vis des banques et du système financier et monétaire, il est aussi prochedes pères fondateurs sur la politique étrangère, étant isolationniste et pourune réduction de l’influence militaire américaine dans le monde. Il sembleaussi plus ou moins conservateur selon les sujets : pour la légalisationdu cannabis, plutôt contre la peine de mort, mais contre le mariage gay etréticent face à l’avortement et l’euthanasie. 

Mitt Romney est en tête et quasiment assuré de gagner :


Au jour d’aujourd’hui, c’est Mitt Romney qui est largementen tête en nombre de délégués. Sur le total de 1144 à obtenir pour êtreinvesti, il en a déjà acquis 568. Rick Santorum en a lui 204 et pouvait encoreprétendre gêner Mitt Romney. Newt Gingrich et Ron Paul sont respectivement à134 et 27 délégués. Cette avance de Mitt Romney semble donc lui assurer lavictoire, les primaires étant à plus de la moitié de leur déroulement. Elle estd’autant plus importante que Rick Santorum a annoncé hier son retrait de laprimaire américaine, évoquant les soucis de santé de sa fille de 3 ans, ou encoreson retard trop important suite à la défaite du Wisconsin le 3 avril.
Mitt Romney est donc assuré de rencontrer en novembreprochain Barack Obama. Selon Contrepoint, il n’est pas le républicain le plus àmême de rassembler les républicains pour battre les démocrates. Des sondagesdonnent les intentions de vote à 51 pour cent pour le président sortant et 44pour cent pour son challenger républicain. Mais attention, rappelons quel’élection américaine est un suffrage indirect. Ce qui compte, c’est de remporterdes grands électeurs…
Sources et liens pour aller plus loin : 
Wikipedia : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Primaire_pr%C3%A9sidentielle_du_Parti_r%C3%A9publicain_am%C3%A9ricain_de_2012http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sultats_de_la_primaire_pr%C3%A9sidentielle_du_Parti_r%C3%A9publicain_am%C3%A9ricain_de_2012http://fr.wikipedia.org/wiki/Newt_Gingrichhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Mitt_Romneyhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Rick_Santorum
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ron_Paul
Contrepoints : 
http://www.contrepoints.org/tag/ron-paul/http://www.contrepoints.org/2012/03/22/74168-romney-sera-le-candidat-republicain-pour-le-bonheur-dobamahttp://www.contrepoints.org/2012/01/04/63212-qui-est-ron-paul
Autres : 
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120404.FAP2317/primaires-republicaines-mitt-romney-creuse-l-ecart.htmlhttp://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2012/04/10/le-sondage-du-jour-66/
Vincent Decombe