Crédit photo : Claude Estèbe/FlickR
Elle ne lâche pas. Elle persiste. Elle a raison, et tout impuissant que je suis, anonyme derrière mon ordinateur, je la soutiens.
Chantal Sébire veut aller jusqu'au bout.
Ni les cris d'orfraie de Roselyne Bachelot, ni ceux de Rachida Dati, ne sauraient convaincre des Français déjà acquis à l'idée de la mort, et du suicide assisté.
Rama Yada ne se réfugie pas que derrière son visage angélique : elle se cache également derrière la convention européenne des droits de l'homme, qui mentionne explicitement le droit à la vie, pas à la mort.
On croit réver... L'homme, cet obscur cancrelat, qui se prosterne devant des statues de plâtre, nous affirme tout de go qu'on n'aurait que le droit à la vie, et non celui à la mort ? Mais l'homme n'a ni le droit de vivre, ni celui de mourir. Car ce n'est pas un droit, c'est un fait : l'homme est vivant, il n'est pas à l'origine de sa naissance, mais il pourrait bien être à l'origine de sa mort, par sa propension à polluer sa propre planète et à déféquer dans sa niche.
Une société humaine qui se suicide joyeusement au son des fanfares, et qui refuse à une femme qui souffre de partir dignement, entourée de sa famille, voilà ce qui est grotesque, voilà ce qui est scandaleux.
Mesdames Bachelot, Dati, Yade, redescendez sur terre, ne vous prenez pas pour autre chose que ce que vous êtes : des Chantal Sébire en puissance.
Nous sommes tous des Chantal Sébire.