Golden Cup, T2 : 500 Milles Chevaux - Daniel Pecqueur & Alain Henriet

Par Belzaran


Titre : Golden Cup, T2 : 500 Milles Chevaux
Scénariste : Daniel Pecqueur
Dessinateur : Alain Henriet
Parution : Novembre 2004


« 500 mille chevaux » est le deuxième tome de « Golden Cup », une série née il y a presque dix ans. A l’heure actuelle, cinq ouvrages sont parus. Cette saga se déroule dans le même univers que « Golden City » dont je n’ai jamais lu aucun opus. Je me garderai donc de toute référence à cette histoire originelle car je serai incapable d’en faire une seule. Le bouquin dont va traiter ma critique est édité chez Delcourt dans la collection « Série B ». Il s’est d’un format classique. Le scénario est l’œuvre de Daniel Pecqueur et les dessins naissent du trait d’Alain Henriet. Mon seul contact avec ces deux auteurs est « Golden Cup ». Je ne pourrai donc pas faire de comparaison avec leurs travaux précédents. La couverture nous offre Daytona, personnage central de l’histoire, en tenue de course avec au second plan des bolides de toute forme lancés à toute vitesse. D’ailleurs les auteurs nous présentent un « design book » des bolides sur une quinzaine de pages qui précédent l’histoire. Il ravira les adeptes du genre.

Le résumé de l’intrigue présenté sur la quatrième de couverture est le suivant : « Les téléspectateurs du monde entier retiennent leur souffle : le départ de la Golden Cup, cette course automobile intercontinentale, est imminente. Tandis que le jeune Daytona, persuadé d’avoir échappé aux griffes du véreux Caruso, se prépare assidument à concourir, le milliardaire Burt Styler recherche toujours activement sa fille kidnappée. Tous ignorent qu’un mystérieux individu s’apprête à déclencher les rouages d’une terrible machination qui pourrait mettre en péril la course… La Golden Cup recèle bien des enjeux insoupçonnés… aux conséquences fatales ! »

J’avais trouvé le premier tome très divertissant. Le ton était léger. L’histoire ne souffrait d’aucun temps mort. Cette histoire de course de voiture et de jeune adolescent surdoué sorti de nulle part pour conquérir le monde, bien que classique, était attrayante. Dans « 500 mille chevaux », la trame se déroule entièrement sur les lieux de la Golden Cup. Les deux premiers tiers précèdent le départ, le dernier tiers marque le début de la course. Ce découpage apparait simple et trop léger. Comment remplir la cinquantaine de pages qui compose l’album avec aussi peu. Pourtant les auteurs y arrivent avec un certain talent et font en sorte qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde au cours de notre lecture.

La première partie est finalement assez riche en informations. Déjà, il nous fait apparaitre le grand méchant qui, physiquement, est particulièrement réussi. Je ne sais pas s’il apparaissait dans « Golden City » mais personnellement, la rencontre a été agréable. Il a un côté savant fou impassible et inexpressif qui ravira les adeptes du genre. Il a un projet relativement simple qui consiste à se venger de Golden City et la Golden Cup est pour lui une occasion inespérée pour transformer en acte ses souhaits. Au-delà de ce nouveau personnage, les auteurs font également intervenir toute une série de personnages découverts dans l’opus précédent. Certains restent dans la même lignée, d’autres prennent une dimension supérieure. Bref, cette attente du départ n’est jamais accompagnée d’un quelconque ennui. 

Une fois que la course démarre, on ne peut pas dire que le rythme diminue bien au contraire. La première étape est haute en couleur et une succession d’événements rend attractive cette première courses intercontinentale. D’ailleurs la longueur de cette compétition fait qu’on suppose qu’elle va agrémenter un grand nombre d’albums. J’espère juste que la série ne se découpera comme une succession d’étapes mais gardera une structure uniforme. Dans le premier album, on assistait à l’enlèvement de la fille d’un milliardaire. Cela occupait une partie non négligeable de l’intrigue. Dans ce deuxième opus, l’événement est à peine évoqué mais cela n’empêche les protagonistes de ces deux trames d’apparence parallèle de se retrouver tous au même endroit. 

Côté dessins, ils sont toujours aussi faciles d’accès. Le trait est simple. Les personnages sont suffisamment travaillés pour qu’on n’ait aucun mal à les identifier. Les formes féminines sont quelque peu excessives. Elles raviront les adeptes masculins du genre mais donneront un côté peu réaliste et légèrement « comics » à l’ensemble. Les voitures et les bâtiments futuristes sont bien travaillés. Par contre, je trouve certaines cases un petit peu vides. Certains décors gagneraient peut-être à être étayés. Mais peut-être ce choix se justifie-t-il par la volonté d’offrir une lecture agréable, facile et grand public. Tout point de vue se défend. 

En conclusion, « 500 mille chevaux » est dans la lignée de « Daytona ». On passe un bon moment de lecture. C’est divertissant, rythmé et pas prise de tête. C’est le genre d’album qu’on est content de découvrir avec une journée un peu grise ou un petit chargé au boulot. Nos neurones ne sont pas trop sollicités mais notre plaisir est non négligeable. Ce n’est déjà pas si mal. Tous les albums ne peuvent pas marquer l’histoire du neuvième art, mais ceux qui arrivent à vous offrir un bon moment ne sont pas à négliger. J’espère que le prochain tome « Des loups dans la spéciale » gardera cette atmosphère. Mais cela est une autre histoire…

par Eric the Tiger

Note : 13/20