Des collines, entre brumes et eaux calmes, des pêcheurs au loin, un temple isolé, mais où est l’originalité me diriez-vous ? Pourtant si on y regarde de près, on découvre non pas l’envers du décor, mais la vérité du dehors. Yao Lu est un artiste chinois qui met son énergie créative au service de l’environnement.
Il met l’homme au pied de la montagne, et non pas du mur. A moins que ce ne soit le contraire !
On a tort de croire que les chinois n’ont pas l’art écolo. A travers ses montages numériques, il valorise ces montagnes de détritus recouvertes de filets de protection verts pour nous en montrer l’impact sur le paysage. Adieu la paisible peinture de paysages chinois, place à l’homme pollueur. J’ai découvert son travail au salon Paris Photo en 2008, où il avait gagné le prix BMW, visant à soutenir la création contemporaine.
Ses images son magnétiques.
De loin l’intrigue est totale, et de près le spectacle est aussi grand que le nombre de détails peuplant ces paysages salis par l’homme. Je le redécouvre encore aujourd’hui, et me presse de vous le faire partager. Yao Lu fait réfléchir, vous laisserez-vous prendre dans ses filets ?