Quand Michael alias http://lamiricore.fr/ m’a proposé de tester les Hoka One One, j’ai tout d’abord hésité, en tant que coureur minimaliste ces chaussures maximalistes devaient changer radicalement mes habitudes. J’accepte tout de même histoire de ne pas m’arrêter sur un avis tranché sans avoir essayé.
Test sur chemin à Versailles
Nous nous retrouvons le dimanche matin après l’heureux évènement de la veille qui a émerveillé la runnosphère. Première prise en main, les chaussures sont très légères, il y a comme une incohérence entre ce que je vois et ce que je ressens. Je suis de plus en plus intrigué, je m’attendais à avoir des fer à repasser aux pieds mais il n’en est rien : 320g en taille 43, je chausse du 41 1/3 elles doivent donc être plus légères. On est donc dans des poids relativement faible pour une chaussure de trail.
Je ne peux résister à faire une photo comparative avec Hattori :
Les premières foulées sont déroutantes pour moi, non pas que je ne sois pas à l’aise, c’est en fait tout le contraire, je trouve tout de suite mes marques, la forme de la chaussure m’incite à courir sur l’avant du pied, deuxième point positif pour moi. La chaussure n’a pas beaucoup de drop : 8mm, ce qui explique que je ne sois pas gêné pour courir avec (je suis très sensible au drop qui a tendance à me provoquer des TFL).
Nous nous dirigeons vers le chateau de Versaille, Michael m’invite à les pousser, ce que je fais avec joie et je les emmène à 20km/h sur les sentiers, et la encore je suis surpris, je ne pensais pas pouvoir courir à cette vitesse avec des péniches au pied. Je suis séduit par ces chaussures, mais je ne suis pas dupe, ces chaussures sont destinées au trail et nous n’avons fait que du sentier avec. Michael étant dans ma région quelques semaines plus tard, nous programmons un test dans la caillasse.
Je n’ai pas trop apprécié le système de laçage, mais Hoka en fournit 2 différents, le 2ème est plus conventionnel.
Test au Pic Saint Loup sous la pluie
Nous devions être un petit nombre pour ce deuxième test mais le temps fera que nous serons un nombre petit : 4.
Il faut dire que une fois n’est pas coutume les conditions sont exécrables : pluie, vent, brouillard, on ne voit pas le sommet du Pic Saint Loup:
C’est conditions sont parfaites pour voir si les Hoka Stinson Evo B se comportent correctement en trail : accroche, évacuation de l’eau, maintient tout va pouvoir être testé.
Nous réduisons notre parcours à l’ascension du Pic au lieu du tour initialement prévu pour éviter les couler des boue.
J’apprécie les Hoka, le pied est bien maintenu malgré la hauteur, les chaussures ont une très bonne accroche, et avec les pierres ultra glissantes du Pic les Hoka ne sont pas mise en défaut.
Nous arrivons en haut du Pic, nous sommes entièrement entourés de nuage, impossible de faire profiter de la vue à Michael…
Il ne faut pas trainer car l’orage commence à gronder au loin et nous devons terminer de nuit à la frontale.
La descente se passe à merveille, malgré les torrents d’eau, les pierres glissantes, la boue, les Hoka se comportent parfaitement, ma cheville droite s’est dérobé une seule fois mais sans gravité.
Mon avis
Je suis bien emmerdé pour le coup, j’adore mes minimalistes mais les Hoka Stinson ne m’ont pas laissé insensible et je suis à deux doigts de craquer pour m’en prendre une paire pour les trails longs. C’est une très bonne chaussure de trail : poids léger, bon maintient, très bonne accroche. Alors m’accompagneront elles sur la CCC, that is the question. Pour les points négatifs tout de même : le système de laçage pas terrible et ???
A noter que Hoka est une société française.
L’avis de Jean Yves pendant la sortie :