Bilan : Une politique agricole entre productivisme et court-termisme

Publié le 11 avril 2012 par Aurelinfo

Depuis maintenant de longues années, l’agriculture française traverse une crise grave.
Sous la droite, 20 000 exploitations ont fermé chaque année, les revenus des agriculteurs diminuant de 20 % en 2008, et de 34 % en 2009. Cette même année, 40 000 demandes de RSA supplémentaires ont été déposées par des agriculteurs ! La France a perdu sa place de première puissance agricole européenne.
La Loi de modernisation de l’économie renforce la mainmise des quelques centrales d’achat qui concentrent 90% de l’agroalimentaire français. Le gouvernement a sacrifié les petits producteurs au profit des grands groupes et de l’industrie agroalimentaire.
La Loi de modernisation agricole pénalise les producteurs en généralisant le principe d’une gestion privée des volumes et des prix : elle fait du libéralisme et de la dérégulation l’alpha et l’oméga de sa vision de l’agriculture, au détriment d’une gestion publique.
La Droite a refusé de revenir sur le bilan de santé de la Politique Agricole Commune et s’oriente vers la suppression des quotas laitiers, et vers un démantèlement des politiques agricoles. Le cadre financier de la PAC prévoit une baisse après 2013 importante du budget communautaire.
Parce que la transition écologique est incompatible avec la logique du libéralisme et des marchés, avec un productivisme destructeur, il nous faut engager une vraie régulation des prix agricoles qui tienne compte des impératifs environnementaux et protéger les agriculteurs livrés au diktat de l’industrie agroalimentaire.
Les objectifs tombent sous le sens : assurer la gestion publique de l’offre, maintenir les revenus des agriculteurs, relocaliser la production.

Source : Jeunes avec Hollande