J'ai voulu, ce matin, te rapporter des roses,Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closesQue les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir. Les noeuds ont éclaté, les roses envoléesDans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir. La vague en a paru rouge et comme enflammée,Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...Respires-en sur moi l'odorant souvenir. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle