Que l'on soit de la moitié bleue ou rouge de la ville de Manchester, ces fêtes de Pâques auront eu un goût bien différent. Les cloches gâtant les enfants sages, négligeant les vilains garnements. Au sortir d'un week-end prolongé, la lune n'était pas bleue, mais d'un beau rouge vif.
![Le week-end de Pascal en quelques mots Manchester-United-v-QPR-Sir-Alex-Ferguson-cla_2746420](http://media.paperblog.fr/i/545/5457731/week-end-pascal-mots-L-y69_x1.jpeg)
Dansez Monsieur Mancini, vous ne devrez bientôt plus chanter en anglais. Dansez Monsieur Vieira, en voyant notre Paul Scholes, rapatrié "désespérément" pour emmener United vers un titre que vous pensiez vôtre. Dansez Monsieur Nasri, en comptant vos trophées. Dansez Monsieur Balotelli, en voyant comme vous résumez à vous seul le manque criant de classe de votre club, par rapport à celui dans l'ombre duquel vous tentez d'exister depuis si longtemps. "Why always us ?" C'est le titre de notre nouveau tube de l'été, celui du 20ème titre de notre histoire, peut-être l'un des plus beaux, le plus jouissif, tant l'opinion publique nous a à nouveau enterré trop vite, sacrant un peu tôt les cheiks en bleu. Nous vivons une saison de transition, c'est de notoriété publique, une saison pourrie par les blessures et les éliminations successives en coupes et pourtant, notre couronne de roi d'Angleterre ne quittera pas le chateau cet été. Quand il sera temps d'exprimer ma fierté de Red Devil d'être à nouveau champion malgré toutes ces embûches, les mots me manqueront...
En attendant, voici le week-end résumé en quelques mots :
Huit. Le huit avril, United a porté son avance sur city à huit points, en partie grâce au numéro huit des Gunners, buteur dans les dernières minutes à l'Emirates. En une poignée de semaines, United a remonté un retard de cinq à sept points pour distancer son ennemi juré à distance respectable, à six rencontres de la fin du championnat. Sur les douze dernières rencontres de championnat, les Red Devils ont signé onze victoires (et un nul) et restent sur cinq clean sheets consécutives. Des stats à faire pâlir le Real et le Barça qui ont coïncidé avec la chute des hommes de Mancini, trop petits pour supporter une pression qu'ils ne connaissent que trop peu, bien trop lourde pour leurs frêles épaules. Sans être irrésistibles dans le style, Sir Alex et ses soldats ont donné une leçon de réalisme, de professionnalisme, de maturité... Bref, d'anticitisme.
Arbitrage. Face à QPR, il ne faudra attendre qu'un petit quart d'heure pour trouver la brèche. Malgré le hors-jeu flagrant de Young, malgré le plongeon évident de ce dernier, Monsieur Lee Mason a indiqué sans hésitation le point de penalty et brandi le bristol rouge pour Derry, qui n'a qu'effleuré l'international anglais, tuant tout suspense pour les 75 minutes restantes. Sans se mouiller, on peut affirmer que United n'avait pas besoin d'un tel cadeau pour venir à bout des Rangers et le plongeon de Young est indigne de notre statut. Laissons cela aux Scousers, Ashley... De quoi entretenir le caliméro style de l'ami Vieira.
Torpilles. Il n'y en aura évidemment plus que pour United, qui va confisquer le ballon (plus de 70% de possession), multiplier les passes et les occasions chaudes sans toutefois se montrer assez précis devant le but, comme sur cette occaz de Welbeck, bien lancé par une talonnade astucieuse du filou de Young. Ou sur cette passe lumineuse de Scholes, isolant parfaitement Rafael, dont le tir sera dévié sur l'équerre par le gardien. Lassé de voir ses coéquipiers gaspiller ses caviars, Scholesy décide d'obéir au public et de shooter. On a beau y être habitué, voir notre génial rouquin allumer à plus de 20 mètres, c'est toujours un bonheur. Ce but ponctue une nouvelle prestation cinq étoiles de notre ex-retraité, incontestable homme du match. "Pourquoi pas moi ?" se dira ensuite Carrick, à nouveau excellent lui aussi. Sa roquette ira s'écraser sur le cadre de Paddy Kenny... Selon nos sources, le but tremble toujours.
Focus. C'est clair : United ne peut plus laisser échapper ce titre. L'état de forme des deux équipes, diamétralement opposé, l'expérience tout aussi inégale, et cette avance confortable nous permettent d'aborder ces six derniers matches avec sérénité. Malgré tout, le football a déjà offert à maintes reprises des retournements de situation bien plus invraisemblables, et nos joueurs doivent continuer à enfiler le bleu de travail pour que le rouge soit encore la couleur de la victoire dans un mois.
Mais ne nous emballons pas. Avant le derby que tout le monde annonçait décisif, le 30 avril prochain, United affrontera donc Wigan, ce mercredi, puis Aston Villa et Everton. N'enterrons pas non plus city comme ils nous ont enterré. Chaque match compte et si ce modeste voisin de Wigan bien plus commode nous réussit à tous les coups depuis sa montée en PL et est une des victimes préférées de Rooney, l'avant-dernier du classement espère bien faire plus que de la figuration et entretenir l'espoir d'un maintien encore tout à fait envisageable.