Titre en français : Cinq jours par mois - Dans la peau d'un garçon Auteur : Lauren McLaughlin Editeur français : Pocket Jeunesse Lu en français 319 pages
Ce roman est le premier tome d'une série. Le deuxième tome n'a semble t'il pas (pas encore ?) été publié en français. Mais il peut se lire comme un roman unique.
- Synopsis
Pas facile pour la douce et gentille Jill de cohabiter avec un garçon incontrôlable. Sans compter qu'elle ne doit parler à personne d'autre que Jack de son étrange condition. En effet, chaque mois, juste avant ses règles, Jill se transforme en Jack, qui prend alors la relève de sa vie durant cinq jours 100 % mec ! Seuls ses parents sont au courant et multiplient les stratagèmes les plus fous afin de cacher au monde l'existence de Jack. Mais l'adolescent déchaîné a des envies de liberté, et il est bien déterminé à ne rater aucune expérience. Pour Jill, la course contre la montre et les hormones a commencé !
- Mon avis
Ce roman semblait promettre une histoire drôle, légère et divertissante. Si j'ai passé dans l'ensemble un très bon moment, certains aspects sont venus un peu entacher mon plaisir. Cinq jours par mois - Dans la peau d'un garçon reste tout de même une lecture agréable, le genre de livres que l'on savoure allongé au soleil, mais qui aborde aussi des sujets moins futiles et qui peuvent faire réfléchir.
Commençons de suite par les détails qui m'ont un petit peu gênée. Je ne sais pas si c'est parce que je l'ai lu en français mais j'ai trouvé le style par moment plutôt vulgaire et surtout beaucoup trop caricatural. Tous les traits sont exagérés que ce soient ceux des personnages mais aussi les situations dans lesquelles ils se trouvent. Jill passe encore, puisque, bien qu'elle soit obnubilée par les garçons, elle reste tout de même une adolescente assez classique. Par contre Jack est décrit comme un véritable obsédé, accro aux pornos et digne des pires personnages d'American Pie. Du coup, mais c'est peut-être moi qui devient vieux jeu avec l'âge, je ne le classerais pas vraiment dans la tranche d'âge 12 ans et plus. Quant aux parents de Jack/Jill nous rencontrons le même problème, leur mère est à la limite de l'hystérie et leur père est absolument invisible. C'est d'autant plus dommage que cela enlève beaucoup de crédibilité au récit.
Malgré tout, l'idée de départ est excellente et cela permet à Lauren McLaughlin d'aborder des sujets tels que l'homosexualité, l'homophobie et d'une manière plus générale les relations amoureuses chez les adolescents. J'ai beaucoup aimé ce traitement un peu plus complexe et recherché de la situation alors même que l'auteur aurait pu se contenter d'un survol superficiel de cet aspect.
Cinq jours par mois - Dans la peau d'un garçon est également riche en humour, le style de Lauren McLaughlin est fluide et agréable à lire ce qui contribue à nous faire passer un excellent moment. Je me suis très facilement attachée aux personnages, même si leurs caractères, et surtout leurs défauts, sont très exagérés et accentués. Cependant, je trouve que cette exagération fait qu'ils n'en sont que plus touchants. Enfin, c'est un roman qui est riche en action, il y a beaucoup de rebondissements et il se lit extrêmement vite. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et je l'ai lu en une matinée seulement.
En conclusion, Cinq jours par mois - Dans la peau d'un garçon est un roman intéressant et surtout plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Le style est agréable, il y a souvent de l'humour et le postulat de départ est novateur et plaisant. Malheureusement, Lauren McLaughlin n'exploite pas pleinement ce potentiel et les répétitions, tout comme les multiples détails crûs, en particulier dans un livre qui s'adresse à des lecteurs plutôt jeunes, sont venus, par moment, perturber ma lecture. L'intrigue n'en reste pas moins une histoire légère, souvent drôle, et idéale comme lecture de vacances. Ce livre pourrait pratiquement se lire comme un roman unique, puisque c'est le genre d'histoire qui, de toute façon, n'appelle pas forcément à une conclusion franche et définitive. Cependant, je suis tout de même curieuse de découvrir la suite, nommée Re-cycler en anglais, ce qui est chez moi plutôt bon signe.
Un grand merci aux éditions Pocket Jeunesse qui m'ont permis de découvrir ce roman.