L'Education en République Dominicaine

Publié le 14 mars 2008 par Emilieh

La sortie de l'école publique (j'adore la petite du milieu, elle est vraiment très belle!)

D’entrée, soyons clairs l’éducation publique en République Dominicaine est d’un niveau TRES BAS.

Les cours ont lieu soit le matin, soit l’après midi, selon disponibilité des places, ou selon le choix des parents.

Pratique : double d’enfants scolarisés dans les mêmes salles, avec le même professeur qui gagne une misère (6000 pesos par tanda = classe).

Les postes sont souvent attribués grâce à un politique.

L’éducation n’est pas une priorité du gouvernement qui répartit son PIB à 70% dans la politique, les 30% restants sont destinés à tout le reste, justice, éducation et santé confondues… avec ça, on ne peut pas s’attendre à un haut niveau d’éducation.

Les enfants allant dans les écoles publiques sont reconnaissables à leurs uniformes : chemise bleue ciel et jupe ou pantalon d’un kaki clair.

Les petites filles auront ce qu’on appelle des « moños » : plein de couettes tressées ou pas, fermées par des élastiques perlés en général (il parait que c’est pour ne pas attirer les hommes, ouais : le week end, passé les 10 ans, elles se font lisser les cheveux au salon et vont courir les garçons dans la rue…).

Pantalon de jogging pour les jours de sport.

L’autre option, c’est l’école privée.

Là le niveau sera supérieur selon les écoles, religieuses (évangéliques, catholiques) ou pas.

Après il y a de tous les niveaux, celles qui sont à peine meilleures que les écoles publiques et les autres avec un niveau moyennement ou fortement supérieur.

Au palmarès des écoles privées : les écoles internationales (américaines, françaises…), ou les enfants dès leur plus jeune âge (2 ans) recevront une éducation bilingue voire même trilingue.

Là les enfants à partir de la primaire auront classe la journée complète.

Les uniformes sont au goût de l’école, jupe plus fantaisiste pour les filles (écossais), polo de couleur variée, pantalon bleu marine ou gris pour les garçons.

Pantalon de sport identique.


Au moment de la rentrée, la collection de vêtements de chaque colegio (école privée, qu’elle soit primaire, niveau collège…) est disponible dans les supermarchés de la ville.

 

Les niveaux :

Dès l’age de 5 ans, l’école publique accueille les enfants en  kindergato ou preescolar, l’équivalent de notre école maternelle.

En école privée, ce genre de cours peut s’apparenter à de la crèche. Les enfants sont acceptés dès l’âge de 2 ans.

Ensuite vient la primaria (premier= notre CP) jusqu’au niveau octavo (huitième).

Des examens nationaux école primaire), ou les enfants entrent à leurs 5 ou 6 ans.

On commence en primero ont lieu lors du cuarto de primaria (4ème de primaire) et à la fin de l’octavo.

Si tout s’est bien passé, l’enfant a à peu près 13 ans lors de sa sortie de primaire.

Puis la segundaria (le secondaire) : du primer de segundaria (1er de secondaire) à cuarto de segundaria (4ème de secondaire) que l’on appelle aussi le cuarto de bachiller (année de l’équivalent du bac).

La prueba nacional:

Le bac, ou prueba nacional (preuve nationale) a lieu dès le mois de mai ;

Si vous ratez les épreuves de mai, autre chance en juin, si en juin, il vous manque encore des approbations de matières, on remet ça en juillet et si on y est pas encore arrivé, rebelote en août.

Là, si vous avez loupé, c’est fini, il faudra revenir l’année d’après (il faut en vouloir quand même…).

Les épreuves : des QCM auxquels les professeurs n’hésitent pas à vous donner un petit coup de main (bah oui, si il y a des recalés jusqu’à la dernière chance, leurs vacances sont très courtes, sachant que les classes reprennent vers mi août… donc plus rapidement tout le monde est admis, plus tôt on se reposera).

Les meilleurs auront la chance de recevoir une beca (bourse).

Après le lycée, pas d’autre option que l’université.

Point de BTS, DUT et compagnie.

A noter que les bourses sont quasi inexistantes, souvent ceux qui les touchent sont les enfants d’enseignants ou de politiques ou autres personnes ayant un petit pouvoir).

Les enfants des familles les plus humbles, même si ce sont des « cerveaux » passeront souvent à côté de l’opportunité d’étudier, ou travailleront la journée et iront en cours le soir en semaine ou les samedi (sabatinos) ou dimanche.

Les carreras (filières) à la mode : médecine, droit, ingénieriste en systèmes informatiques, comptabilité ou administration d’entreprises.

le quart d'heure de gloire...


Les vacances :

Semana Santa (semaine Sainte, la semaine prochaine d’ailleurs) : 1 semaine

Eté : mi juin à mi août.

Noël : 3 semaines

En cette fin d’année 2007, les écoles publiques ont été fermées pendant plusieurs semaines, du fait des tempêtes Noël et Olga, et ça au niveau national.

San Pedro qui n’a pas ou peu été touché par ces cyclones avait ses écoles fermées.

L’autre jour, l’école publique d’à côté de chez moi a fermé 2 mois après les vacances pour une semaine d’entretien (qui aurait sûrement pu se faire durant les dernières vacances ou attendre celles qui arrivent…).

Public ou privé, les enfants doivent se rendre à l’école quelques minutes avant le début de la classe pour assister à la levée du drapeau, puis chanter l’hymne national la main sur le cœur qu’ils connaissent depuis tout petits (je trouve ça très bien, et nous citoyens d’un pays « avanzado » devrions en prendre de la graine).

L’enseignement bilingue :


Dans le cas d’une famille expatriée, il est préférable d’inscrire vos enfants dans une école privée, au cas ou vous devriez rentrer en France, l’enfant pourra faire une évaluation des acquis sans trop de peine et pouvoir entrer dans la section qui lui correspond par son âge.

Pour une éducation francophone, pour ceux ayant la chance de vivre à Saint Domingue ou ses alentours, le summum reste le Lycée Français, ou les niveaux sont exactement les mêmes qu’en France (http://www.lfsd.edu.do/), il y a aussi une école française à Rio San Juan dans le nord de l’ile (http://www.ecole-francaise.com).

Autre option : le Dominico Americano d’un très bon niveau lui aussi.

Puis, sur San Pedro, les écoles assurant une éducation bilingue espagnol-anglais de bon niveau : Los Piniños (des enfants français de ma connaissance ont pu faire valoir leurs acquis sans problèmes une fois de retour en France), ou encore l’école Internacional Villas del Mar, à Juan Dolio.