Je rêve d'un monde où se trouverait une main pour me lever d'un long sommeil
non que je sois lassé de passer les flammes et de là les laisser
non, vraiment, pas lassé --
seulement ras le cul
je rêve de toi en pyramides
elles ont ta forme tu en es le sommet
ces quatre arêtes sont pour ma chair
et les galeries fermées comme par un beau dimanche
tôt la rosée colle le sable sans que ne s'arrête le temps
un soupir
torturé par les sbires occidentaux de l'absence
par les alliances de l'automne, les ligues de la pluie
et toi belle guêpe à la lisière de mon halo noir
qui t'accoudes et me regardes aux antipodes du comptoir
ton regard je te le rends
fin d'été nichée dans la distance qui s'installe
c'est le mois de septembre
je fais moisson tardive de tes ivresses et vérités rapides