HTML5 : le succès encore et toujours

Publié le 10 avril 2012 par Brokenbird @JournalDuGeek

Les développeurs n’en finissent pas de vanter les mérites de l’HTML5. Alors que la quatrième version de la norme était passé inaperçue auprès du grand public depuis son officialisation en 1997, il en est totalement autrement pour l’HTML5.

HTML5 dans l’ère du temps

Grandement aidé par la popularisation des WebApp, ces marques pages dirigeants directement vers des versions optimisées pour terminaux mobiles des sites visités par les utilisateurs, l’HTML 5 a fait une entrée remarquée dans le quotidien de nombreux utilisateurs à une période pour le moins singulière.


En effet, c’est en 2007 que débutent les travaux du W3C (WorldWide Web Consortium – organisme en charge des normalisations des technologies du web). A cette époque, l’accent est mis sur l’amélioration de l’interface utilisateur à l’aide de technologies jusqu’alors réservées aux applications natives (ou au Flash) : Les barres de progression, les menus déroulants, le support des contenus multimédia entre autres.

Une popularité voulue par les « majors »

Mais 2007, c’est aussi l’apparition du premier iPhone et avec son succès, la question de l’optimisation des sites internet à destination des terminaux mobiles. Steve Jobs, alors aux commandes d’Apple avait clairement souligné les limites de la technologie d’Adobe notamment en terme de fluidité et de consommation. Soutenu par une communauté de développeurs alors naissante autour de l’écosystème iOS, Jobs s’était opposé fermement à l’ouverture de son premier terminal à une technologie pourtant largement utilisée à l’époque (et encore aujourd’hui).

Hasard ou non, HTML5 est arrivé à point nommé pour appuyer les arguments d’Apple mais aussi de Google. Tous deux fervents défenseurs du standard libre, cette fronde aura d’ailleurs suffit à ce qu’Adobe cesse en novembre 2011 le développement de nouvelles versions de son plugin à destination des plateformes mobiles signant de fait le début de l’ère HTML 5 sur mobiles.

Une transition naturelle

Depuis, rares sont les sociétés ayant « pignon sur web » ne possédant pas une version HTML5. A défaut de structures complètes, certains sites ont recours à des fonctionnalités introduites avec la nouvelle norme à l’instar de la balise sur Dailymotion ou encore Vimeo. Cette simplicité ainsi que l’étendue des possibilités de la norme permettent ainsi d’améliorer drastiquement l’expérience utilisateur sans avoir recours à des scripts lourds ou des plugins supplémentaires.

Mozilla en prescripteur

Aujourd’hui, Mozilla présente qu’il est possible de repousser un peu plus les limites de ce langage de description en offrant à la communauté un aperçu de ses travaux sur la visiophonie via navigateurs.

A la différence de solutions déjà connues telles que Facebook Video Chat (en partenariat avec Skype) ou encore Google+ Hangout, le concept de Mozilla repose exclusivement sur des fonctions validées par le W3C. Pour ce faire, les développeurs de la fondation ont eut recours à WebRTC, une API encore au stade expérimental prenant en charge les évènements du type « getUserMedia » pour l’exploitation des périphériques de capture (ici une webcam) et PeerConnexion pour le transfert des flux vidéos entre les deux utilisateurs sans intermédiaires.

Dans une brève vidéo de présentation lors de l’IETF 83 qui se tient à Paris, la société a recours à un plugin social développé pour l’occasion afin de mettre en scène une interaction vidéo entre deux personnes connectées en visiophonie via navigateur.


L’équipe en charge du projet promet un support de ces deux évènements à savoir getUserMedia et Peerconnexion dans les versions Nightly puis Aurora de son futur navigateur dans les mois à venir.

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