Après un an de tergiversation et de rumeurs, Bernard Arnault a tranché. Il a choisi le designer belge Raf Simons comme directeur artistique des collections de haute couture, de prêt-à-porter et d’accessoires féminins. L’ombre néfaste de John Galliano qui planait encore sur la maison Dior a laissé place à la lumière venue tout droit de notre « plat pays » nationale.
A 44 ans, Raf Simons rentre dans la cour des grands. L’ex-créateur de la marque allemande Jill Sander s’attaque à la mecque de la mode: la haute couture. Une appellation parisienne qui suppose un large travail artisanal pour créer des vêtements sur-mesure. En effet, avec à son actif un CV des plus riches derrière lui, le couturier a d’abord créé pour l’homme avant d’évoluer vers le prêt-a-porter féminin.
L’Hedi Slimane de LVMH
A ses débuts, Simons sous sa marque éponyme, a souvent été comparé à celui qui a imposé son style et sa nouvelle silhouette masculine chez Dior Homme au début du 21ème siècle. Mais cela s’est rapidement dilué, lorsque le couturier belge a rejoint Jil Sander en 2005.
Mais les deux créateurs pourraient être de nouveau confrontés. Ainsi avec un Slimane qui est revenu à ses premiers amours chez Yves Saint Laurent et un Simons qui va exercer ses talents chez Dior, la rivalité LVMH/PPR sera féroce.
Simons, l’anti Galliano
Le styliste néerlandophone, l’un des plus brillants de l’école belge aux côtés de Martin Margiela ou Dries Van Noten est connu pour sa vision minimaliste et exigeante de la mode, volontiers avant-gardiste. Il semble a priori à l’opposé du style volontiers baroque et provocateur du talentueux John Galliano.
Pour avoir un petit aperçu de ce que pourrait être ce Dior New look, petit retour sur la dernière collection Jill Sander avec cette vidéo. Défilé qui a fait l’unanimité au sein de la profession.
Tiens, tiens, « faire l’unanimité » et si c’était ce que recherchait Dior avant tout.
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