Cela fait quelques temps déjà que je me demande s’il faut que je parle ou non de How I Met Your Mother sur mon blog. D’une part parce que j’ai peur des foudres de mes lecteurs et lectrices fidèles en lisant ces lignes, mais aussi parce que j’ai aimé fût un temps les blagues de notre bande d’amis que je donnais grand vainqueur de la bataille pour la place de remplaçant de Friends. Sauf que malheureusement, après trois bonnes saisons, une apparition de Britney Spears (c’est lourd de sens je sais), et une saison quatre assez bien construite avec quelques bonnes parties de rire, la série s’est ensuite engouffrée dans des épisodes décousus, sans véritable identité, perdant même le cœur des fans qui comme moi, ont adorés la série dès ses premiers instants. J’ai depuis fait mon deuil, abandonné la série depuis maintenant plusieurs mois (en janvier dernier pour son retour encore plus affligeant qu’intéressant). J’avais déjà tenté d’abandonné l’an dernier, alors que le désespoir des mauvais épisodes s’enchainait, et puis je me suis dit, il ne reste pas beaucoup d’épisodes et je vais tout rattraper. Après avoir ravalé mon indigestion, j’ai laissé une chance à la série de se rattraper cette année, d’éviter l’humour Chuck Lorre et de nous offrir ENFIN de bons épisodes drôles, fleur bleue et émouvant comme la série avait pu nous en offrir il y a de ça quelques temps (oui, ce n’est pas si lointain que ça finalament).
J’avais tellement d’admiration pour le personnage de Barney et cette classe internationale qu’il incarnait. Il avait réussi à réinventer l’homme dragueur en un personnage fun, décalé, drôle et classe. Le tout régit par un code de l’ami, du « bro » quoi. Quand je pense que j’ai balancé quelques euros dans le fameux livre régissant ce « Bro Code », il y a pas si longtemps que ça. J’en ai encore le portefeuille qui tremble de déception. How I Met Your Mother avait donné à ce personnage la série, elle en avait fait son Saint Patron. Et petit à petit les blagues deviennent filandreuses, se répètent et les gags tombent à plat. Neil Patrick Harris, depuis qu’il est devenu papa, est bizarrement devenu un personnage moins excentrique dans la série. Un personnage parfois drôle, mais pas suffisamment pour que je continue à l’admirer. Ce n’est pas un secret de polichinelle, cette série a perdue toute étincelle, toute sa candeur et son énergie. Ce qui lui donnait ce côté tellement jeune et attachant. Car qui n’a pas adoré les tribulations de Lily et de Marshall. Aussi bien pour ce remarquable appartement penché que lors des premiers émois. Et justement, pour revenir l’appartement penché, c’est un des moments les plus mémorables de la série pour moi. J’ai ri pendant près d’une heure après le visionnage de l’épisode.
Je regrette l’époque où les intrigues n’avaient rien de déjà vu, où les personnages étaient épanouie tout en nous offrant des références culturelles assez captivantes et passionnantes. Sans compter évidemment sur les vidéos de Robin, véritables monuments de la série. Ce personnage reste et restera parmi les plus funs jamais créé (et je parle de la chanteuse canadienne de supermarché là, pas de la Robin ennuyeuse que l’on a vu plus récemment). Je regrette ce temps où l’on pouvait carrément faire des épisodes avec une grande scène de spectacle à la Fame, avec un Neil Patrick Harris chantant en cœur une chanson, ce temps où Ted n’était pas un personnage niais qui ne peut jamais faire de choses. D’ailleurs, Ted n’a jamais été le personnage drôle de la série, uniquement un canalisateur pour le reste du cast de la série. Petit à petit la série s’est enfermée dans les running gag pas drôle, les phrases pas cultes, les moments pas émouvants. Petit à petit les personnages ont tous fanés, perdant leur fraicheur. Il existe bien des séries qui tentent le remplissage mais quand c’est le cas d’une sitcom, c’est encore pire. Car cela se ressent tellement. J’aurais tant aimé voir How I Met Your Mother au sommet encore cette année, comme à l’époque où elle pouvait être fun et nous pas aussi bricolée avec deux trois trucs qu’elle tente de réutiliser jusqu’à épuisement.
Quand je pense que la série est déjà renouvelée pour une huitième saison je me dis : et alors ? qu’est ce que la série a encore a raconter ? Telle est la question car au fond, la pauvre petite Lyndsy Fonseca doit bien se demander comment il a rencontré leur mère non de Dieu, leur père. Ted prend tellement son temps qu’il pourrait claquer avant même de pouvoir le dire (ce serait alors le cas de l’annulation fatale). Après sept années à attendre que l’on nous dise qui est cette fameuse « mother », je n’est plus que jamais envie de dire au revoir à How I Met Your Mother. L’attente est devenue tellement lancinante que je n’ose même pas imaginer quels intrigues et quels guests horribles on pourra nous amener. L’an dernier, Jennifer Morrison ce fût beaucoup pour mes yeux, qui ont faillis mourir au passage. Et pourtant, j’aime l’actrice, mais la niaiserie de la série a affublé son personnage d’une imbuvable intrigue, pas drôle et guimauve dégueulasse. Bref, vous l’aurez compris, avec cet article je divorce officiellement de How I Met Your Mother, et que l’on ne m’y reprenne pas par des « Mais depuis janvier c’est devenu bien », on m’a déjà eu trois fois avec ça, maintenant c’est clairement fini, fini, fini. Même si le fait que les scénaristes doivent abuser de substances illicites pourrait être drôle à critiquer.
Adieu vat… comme dirait PPDA.