© Ferrari
Même avant les tests hivernaux espagnols en février, et avant la fin de ceux-ci, les Médias, avec un grand M et les journalistes experts en F1 savaient déjà le team Ferrari en crise. Une phrase terrible, que l’on aime guère entendre, mais pourtant, lors des interviews avec la presse, les pilotes et le « senior team management » ne nient pas le fait que la F2012, au delà de sa très-trop- haute technologie faisait apparaître des performances globales très faibles, notamment en termes d’appuis aéros AV et de vitesse de pointe. Certes, d’autres soucis ont été réglés plus ou moins, comme la montée en température optimale des gommes Pirelli. Mais voilà, dès Melbourne, on a clairement vu que le niveau de la Scuderia était inférieur à celui de ses proches rivales. La victoire de Sepang? Un feu de brindilles, apporté par des conditions extrêmes et par le talent du seul Alonso, Felipe se noyant dans le bas du ventre mou du peloton…Pat Fry avoue:
« Dès le début des essais, nous avons réalisé que nous avions pas mal de questions à nous poser et de problèmes à résoudre, et l’ensemble de l’usine a travaillé dur et nous avons encore un long chemin à parcourir. Je pense que notre performance sur piste sèche en qualifications est toujours à 8-9 dixièmes des meilleurs alors que nous voulons être nous-mêmes ceux-ci. Dans des conditions humides, avec une faible adhérence, notre voiture fonctionne mieux et c’est l’une des questions que nous nous posons actuellement avec la F2012. On pouvait voir que c’était le cas le vendredi à Melbourne et de nouveau lors de la course en Malaisie. La voiture est difficile à conduire et Fernando a réussi à en tirer le meilleur parti tandis que Felipe, lui, et bien.. nous avons du mal à trouver le juste équilibre pour le rendre performant; je dois en parler différemment selon les départements. Le « pit team » a été très bon. En Australie, nous avons eu les arrêts aux stands les plus rapides et en Malaisie, l’équipe a réagit très rapidement en ce qui concerne la stratégie et les changements de pneus. Mais pour ce qui est de la performance réelle de la voiture, je dirais que c’est beaucoup plus faible. Un autre point positif c’est la façon dont l’équipe a répondu, la façon dont elle a composé avec le stress de rattraper le temps perdu. Le département fabrication a très bien réagi à nos demandes les plus agressives. Donc ça a été un bel effort d’équipe mais nous n’avons pas fait un bon travail pour obtenir la voiture en piste la plus rapide dès le début ».
D’autre part, le flegmatique Anglais rajoute:
J’ai été un peu surpris par le manque de rythme des Red Bull. Les McLaren étaient « vites » mais j’aurais inversé l’ordre entre ces deux équipes si vous me l’aviez demandé il y a un mois. Mercedes semble aussi rapide mais ils ont la même dégradation des pneus arrières que dans le passé, alors du coup leur w-duct ne leur sert pas en course. Ils sont bons en qualifications mais leur rythme en course baisse. Lotus est l’autre équipe qui a fait du bon travail. Ils avaient l’air rapides dès les premiers tests de Jerez », a conclu l’Anglais de Maranello, qui a ajouté que l’écurie amènera 5 évolutions en Chine, et 1 majeure en Espagne qui devrait faire s’appeler la F2012, F2012B.