Foot : le mondial est-il truqué ?

Par Jacquesh

 

Foot : le mondial est-il truqué ?

Qui ne s’est jamais posé la question de savoir si le mondial pouvait supporter quelques arrangements, et si cela était le cas, qui donc aurait intérêt à jouer ainsi au Deus ex machina ?

Face aux « erreurs » d’arbitrage à répétition, déterminant parfois l’issue des matchs, et au refus incompréhensible et donc suspect des instances du football mondial de recourir à l’arbitrage vidéo, nous nous sommes posés la question.  

Après avoir analysé l’ensemble des matchs de la coupe du monde 2010, on peut constater que si les matchs de poules ont été relativement bien arbitrés, dès les huitièmes de finale, des « erreurs » d’arbitrage graves entachent le jeu.

 

Hors-jeu à géométrie variables…

 

Commençons par le plus spectaculaire. Lors du fameux Allemagne-Angleterre, après 40 minutes de jeu, Lampard décroche une lourde frappe qui vient s’écraser sur la transversale. Le ballon rebondit de 50 centimètres à l’aise derrière la ligne de but. Le monde entier voit le but en direct, sauf…les arbitres. TF1 repasse le ralenti. Oui, aucun doute, le ballon est dedans.

Il y a  2 :1 pour l’Allemagne, et se but permettait à l’Angleterre de revenir au score juste avant la mi-temps. Il est refusé. Et l’équipe de Lampard reviendra sur le terrain assommée. Elle s’inclinera 4 :1

Dans la soirée c’est le Mexique et l’Argentine qui s’affrontent pour une place en quart de finale. Alors que les Mexicains sont parfaitement entrés dans le match, la première estocade s’appelle Tévès. Pas de coup de sifflet de monsieur l’arbitre mais sur TF1 les commentateurs ont cru voir un hors-jeu. On passe aussitôt le ralenti : « Ai ai ai, s’écrie Jean Michel Larqué, il y a bien hors jeu »  (NDLR :d’un bon mètre pour être précis) « Et oui, répond Arsène Wenger,  ça fait mal ! Que d’erreurs, que d’erreurs d’arbitrages surenchérit Jean Michel Larqué ! Que d’erreurs aujourd’hui ! car jusqu'à maintenant, on avait pas trop à se plaindre temporise son collègue. »

Le hic c’est que les Aztèques  eux aussi ont vu le ralenti, sur l’écran géant du stade. C’est la cohue autour des arbitres. Les joueurs mexicains criant à l’injustice au risque d’être exclus ;  l’homme au sifflet hésitant un moment, comprenant soudain que les images viennent d’être diffusées dans le stade. Après un bref instant de panique, il accorde finalement le but à l’Argentine. « Il sait sans doute qu’il a tord, lâche Arsène Wenger, mais comme l’arbitre de touche dit qu’il n’y avait pas hors-jeu, il est obligé de le donner (NDRL : le but) ».

1 :0 donc pour l’Argentine et le Mexique ne s’en remettra pas. Gagner contre l’Argentine aurait été un exploit sportif, mais si on accorde des buts qui sont hors-jeu à l’Argentine cela devient mission impossible. Les Mexicains on le comprend, devront jouer avec le morale dans les chaussette. Résultat du match 3 :1 pour l’Argentine.

Le lendemain de ces matchs difficiles à avaler, quelques observateurs un peu scandalisés se font entendre dans la presse et à la télévision. La FIFA est invitée à s’exprimer. La plus haute instance du foot se borne à répondre que ce qu’elle déplore par dessus tout, c’est que les images des actions litigieuses aient été diffusées dans le stade ! C’est cela surtout qui est selon elle, inadmissible.  La messe est dite.

Message  reçu 5 sur 5 par les médias sportifs. Plus personne ne fera de vague sur les ondes. Bizarrement on entendra plus sur TF1 les commentateurs crier à l’injustice ; le hors-jeu va être désormais soit tout bonnement passé sous silence, soit légèrement relevé mais sans en faire trop.  En tout cas, ils ne feront plus l’objet de débats, et encore moins de scandales… en direct du moins.

Nos commentateurs qui avaient aussitôt remis le débat de l’arbitrage vidéo doivent remballer. Il est temps de parler foot. On vante à l’unisson une Nationalmannchaft flamboyante qui à écrasé une  Angleterre timorée et cette argentiiiine de Maradona qui pourrait bien renouer avec son glorieux passé.

La Fifa elle, pendant ce temps, à pris soin d’envoyer des représentants de Genève pour assister les réalisateurs en Afrique su Sud, afin qu’on évite de diffuser une nouvelle fois ces désobligeantes  images qui contredisent l’arbitrage et finissent par se retrouver sur Internet au plus grand discrédit de ce beau sport qu’est le football.

Nous sommes toujours en huitième de finale et c’est sans doute le match le plus attendu de cette coupe du monde. Un match qui à une gueule de finale puisque vont s’affronter le numéro deux et le numéro trois au classement FIFA ; respectivement l’Espagne et le Portugal.

Des dizaines de millions de téléspectateurs sont scotchés à leurs postes un peu partout dans le monde. Sur le papier, l’Espagne est le grand favori de ce mondial, avec des joueurs d’exception comme Villa, Torres, Iniesta… Mais l’Espagne n’a pour le moment convaincu personne. Durant ses matchs de poule, elle à même été battue par la Suisse !

En face le Portugal de Christiano Ronaldo sort d’un match électrique contre la Corée du Nord, qui s’est vue infligée la raclée du mondial ( 7 buts à 0). Le coup de sifflet retenti, l’Espagne est à l’attaque et le Portugal joue très bien sa partition défense contre-attaque. Après une première mi-temps sans but, on se dirige vers les prolongations… Mais dans le dernier quart d’heure…BUUUUT de Villa. On loue aussitôt le grand talent de celui qui devient ainsi, non seulement le sauveur de l’Espagne, mais le meilleur buteur du mondial. Personne ne le remarquera à l’antenne, mais le but est hors-jeu. Résultat du match 1 : 0 

Le Portugal est éliminé et Christiano Ronaldo tire une gueule de trois mètres de long. D’ailleurs, il crache quasiment sur le caméraman qui le filme d’un peu trop prêt.

Mauvais perdant serait t’on tenté de dire, si on savait pas…Ce qu’il sait…Sans doute…

Le lendemain, les journalistes sportifs français sont étrangement muets sur ce hors-jeu, alors qu’en Allemagne le but de Villa fait polémique et que sur le WEB se répandent des vidéos où tout le monde peut constater que Villa est effectivement hors-jeu, démonstration 3D à l’appui. Le Portugal est donc éliminé sur un but non valable. L’Espagne grand favori de la compétition vient probablement d’être sauvé une première fois. Ce sauvetage n’échappe pas aux internautes. « Fhop » commente ingénument « c’est quand même honteux qu’encore une fois une équipe dite comme « favorite » soit favorisée par l’arbitrage ». Oups !

Reprenez votre respiration, où allez boire un verre d’eau, nous sommes maintenant en quart de finale, les choses vont se corser. (Entre temps les vidéos en 3D montrant le hors-jeu de Villa qui circulent sur Internet, sont censurées. Un message indique laconiquement : « cette vidéo inclut du contenu de FIFA, ou de UMG, un de ses propriétaires l’a bloqué pour des raisons de droits d’auteurs »

Et c’est l’Espagne, grand favori qui va encore bénéficier des faveurs de l’arbitrage ! Non ce n’est pas une blague. En face : le Paraguay une équipe qui à la réputation d’être tenace et de ne pas prendre beaucoup de but. Les Sud Américains entrent parfaitement dans leur partition. Les commentateurs sportifs sont unanimes. Contre toute attente, ils ont même la maîtrise du terrain et l’Espagne est bien mal menée ! Et soudain sans que personne ne l’ai vu venir, mais logiquement, une longue passe arrive dans les pieds de Valdès, et BUUUT. Mais l’arbitre vient de siffler ! Ouff…il s’en est fallu de peu, qu’il ne trouve pas son sifflet, et que l’Espagne rentre à la maison. Mais que c’est il passé ? Le téléspectateur est effaré, les commentateurs de TF1 incrédules se demandent pourquoi l’arbitre à sifflé ? Valdès a t’il touché le ballon de sa main car il ne me semble pas qu’il y ait hors-jeu se demande Arsène Wenger sur TF1  ? Ralenti à l’appui on peut se rendre à l’évidence en quelques secondes :  il n’y a ni main, ni hors-jeu ! Et l’ouverture du score par le Paraguay était parfaitement valable !

Les commentateurs après avoir reconnu la validité du but ne  s’attardent plus sur cette énième « erreur d’arbitrage », comme si elles faisaient désormais parti du jeu.

Le malheur qui vient de s’abattre sur la petite équipe courageuse du Paraguay sera donc consciencieusement passé sous silence. Et, il faut attendre la fin de la deuxième période, et deux poteaux, pour que l’Espagne, favori à la peine,  porte enfin l’estocade que tout le monde attendait. Villa encore qui n’est cette fois ci pas hors-jeu ! L’équipe héroïque du Paraguay voit son rêve s’éteindre. Et nous téléspectateurs impuissants, nous avons des larmes dans les yeux et la gorge serrée par l’injustice qui est faite à ce pays insignifiant sur la carte de la planête football. C’est fini pour Valdès, sans doute l’un des joueurs, pas le meilleur, mais le plus héroïque de cette coupe du monde, avec Diego Forlan.  Son but était parfaitement valable, et dieu sait qu’il a couru pendant tous les matchs pour le mettre ce but décisif ! Il aurait pu amener son équipe vers une victoire historique, ou au moins un nul suivi très certainement des tirs aux but, mais non, l’arbitre en à décidé autrement et c’est l’Espagne grand favori qui poursuit son chemin.

Pendant un moment le téléspectateur demeure incrédule devant son poste. Pendant 90 minutes, il a vibré avec cette équipe, parfaitement conscient de l’exploit qu’elle tenait au bout du pied, et si, et si seulement  ce but n’avait pas été injustement refusé ?  Il fustige une nouvelle erreur d’arbitrage qui lui a de nouveau pourri son plaisir. Elle lui fait mal au cœur cette erreur d’arbitrage, elle le dégoûte au plus haut point, car elle est d’une injustice folle. Elle prive l’outsider valeureux et magnifique de la récompense de son effort surhumain, d’une victoire méritée…

On à alors l’impression que le foot n’est plus un rêve ou tout est possible, mais une triste répétition de ce qui se passe dans notre vie quotidienne, une vie souvent bien injuste ou ce sont souvent ce qui ont le bras long qui l’emportent.

« Ce mondial c’était comme une fête à laquelle nous n’étions pas invités »

En déclarant cela avant la demi-finale qui allait opposer son équipe à cet autre grand favori de l’autre coté du tableau que sont les Pays-Bas, l’entraîneur de la Céleste ne croyait pas si bien dire : son équipe allait être éliminée… Sur une nouvelle erreur d’arbitrage !

Oui, ça commence à faire beaucoup, mais c’est pourtant la réalité, des faits têtus qui aujourd’hui ne sont contestés par personne.

Ce match bizarrement ressemble à un remake de ce qui s’est passé de l’autre côté du tableau avec la Paraguay. L’Uruguay entre parfaitement sans son match et se fait menaçante…Soudain sur une passe millimétrée de Forlan, un attaquant de la Céleste part seul au but !  Pas de chance, il est immédiatement arrêté par l’arbitre qui siffle le hors-jeu ! Verdict des commentateurs et du ralenti : il n’y a pas hors-jeu ! Personne ne s’en formalise plus que ça, c’est dommage c’est tout. Le match se poursuit.

Alors qu’il y a 1 :1 dans un match serré où contre toute attente l’Uruguay semble perturber les plans du favori Hollandais, les oranges se réveillent et marquent avec Van Persie. Arsène Wenger remarque le hors-jeu qui est confirmé par le ralenti. Le but n’en est pas moins accordé aux Pays Bas qui confirment leur statut de favori. La Céleste qui n’est pas sans rappeler le Paraguay dans son héroïsme et son abnégation, se bat jusqu’au bout mais connaîtra le même destin  : éliminée au score par une « erreur d’arbitrage » décisive. (3 :2)

Comme l’Espagne, les Pays-Bas ont bénéficié d’un coup de pouce déterminant de Monsieur l’arbitre. On à mal au cœur pour l’Uruguay, car comme le Paraguay, ils ont été magnifiques et sortent de façon totalement injuste. On à envie d’éteindre la télé, et il nous vient cette sale idée que peut-être le foot est-il truqué comme ces émissions de télé réalité où l’on garde les candidats qui font l’audimat. Comment serait-il possible qu’avec des enjeux aussi colossaux, il en soit autrement ? On aimerait bien que les choses se déroulent comme dans Alice au Pays des Merveilles mais ce n’est pas le cas. Il faut revenir sur terre. Non, ce n’est pas possible. Le football est un spectacle planétaire et comme tout spectacle,  il nécessite un minimum de « scénarisation ». On a besoin de têtes d’affiches, de héros et de petites équipes injustement sacrifiées. Au fur et à mesure de la compétition, les médias s’appliquent à nous raconter une histoire, sous le patronage tout puissant de la Fifa , Deus ex machina du foot planétaire ; et nous regardons aussi dociles que des enfants cette histoire qui est supposée nous faire rêver. Si certains alter mondialistes ou autres hurluberlus  peuvent rêver devant une finale Uruguay-Paraguay, je ne suis pas sûr que l’affiche en question  soit suffisamment glamour pour la FIFA et les dizaines de millions de téléspectateurs qu’elle prétend satisfaire à travers le monde. (Téléspectateurs qui apprennent sans doute tout juste l’existence de ces pays insignifiants.)

Un tel événement pourtant aurait pu se produire si l’on avait eu recours à l’arbitrage Vidéo ! Est ce pour cela que la FIFA ne veut pas entendre parler de l’arbitrage vidéo ?

Chacun peut tirer les conclusions qu’il veut, du comment et du pourquoi, nous nous contentons d’évoquer un succession « d’erreurs d’arbitrage ». Et nous avons vu beaucoup d’erreurs d’arbitrage souvent troublantes pendant cette coupe du monde… Nous laissons néanmoins le dernier mot à Oscar Tabarez, grand perdant de ces « faits de jeu » :  « le deuxième but des pays bas était hors jeu. Ça tombe au mauvais moment. Mais nous ne cherchons pas d’excuse. »