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Une grande place pour l'art contemporain au palais de Tokyo
Publié le 10 avril 2012 par Immobilien @dopimmo
PARIS, 8 avr 2012 – Une surface de 22 mille m2 a été aménagée pour accueillir l’art contemporain à Paris. Ceci a été fait dans le but de faire du palais de Tokyo l’un des plus importants pôles de création en Europe. C’est le plus grand Centre d'art contemporain sans collection permanente d'Europe selon les affirmations du président de la société publique du Palais de Tokyo, Jean de Loisy. Ce vieux bâtiment construit en 1937 qui renferme depuis une dizaine d’années le Site de création contemporaine sur 7.000 mètres carrés est fermé depuis à peu près 10 mois pour des travaux dans l’aile ouest. Pour la réhabilitation de cet immeuble, il a fallu débourser une coquette somme de 20 millions d'euros. Actuellement, grâce aux travaux d’architecture effectués par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, ce bâtiment est entièrement dédié à la création. Les travaux qui y ont été faits consistaient à enlever les cloisons, les sous-plafonds, et à valoriser et embellir les verrières occultées. Les ouvriers travaillent d'arrache-pied pour que les espaces soit parfaitement aménagés lors de la triennale prévue le 20 avril C’est le 12 avril à 20 h et jusqu'au 13 avril à minuit que l’ouverture du Palais de Tokyo rénové aura lieu. Divers types d’évènements y seront proposés comme des spectacles, des conférences, des concerts, afin d’offrir un petit aperçu du nouveau palais de Tokyo et des activités qui s’y feront au cours des années à venir selon les organisateurs. Des chefs-d'œuvre sur le bâtiment y seront exposés pendant 12 mois. C’est le plasticien américano-suisse Christian Marclay qui a gagné le Lion d'or de la Biennale de Venise en 2011 qui a créé des « vitraux » pour les fenêtres du restaurant près de l'entrée. Ces vitraux sont recouverts d'onomatopées de bandes dessinées. Le palais de Tokyo revit après plusieurs mois de travaux selon les déclarations de M. de Loisy. Il affirme aussi qu’il a besoin de sentir le caractère venimeux de l'art, car « l’art transforme, sauve ou détruit » selon ses propres mots. Les œuvres à découvrir sur place sont nombreuses, il y a par exemple celle de la Polonaise Maria Loboda dont les pigments renferment des poisons distillés. Il y a aussi la sculpture suspendue « The Blind leading the Blind » ou L'aveugle guidant l'aveugle du Belge Peter Buggenhout. M. De Loisy affirme qu’il est nécessaire de pénétrer dans l’œuvre en acceptant l’obscur. Il parle en connaissance de cause, car il a été commissaire de plusieurs expositions comme celle de la Monumenta d'Anish Kapoor au Grand Palais en 2011.