Hello !
Ha le joli mois d’avril-ne-te-découvre-pas-d’un-fil est bel et bien là.. mon dieu, je n’ai pas vu l’hiver passer. Je n’ai pas hiberné que nenni, mais mon blog oui ! Un peu de repos ne lui a pas fait de mal et je remercie les nombreux visiteurs qui malgré le peu de nouveauté ont continué à explorer les pages de ce petit blog.
Hier soir était diffusé sur France 5 un reportage « Crème anti-âge, coup de jeune ou coup de bluff ? ». Je n’étais pas chez moi. Je n’ai pas manqué de le noter sur ma petite tablette et merci au replay.
Ce reportage est disponible pendant 7 jours sur ce lien. Je ne sais pas si je pourrais le retrouver par la suite.
Pour celles et ceux qui viendraient lire cet article une fois le délai passé et qui ne pourront visionner ce reportage, je vous propose en toute modestie de vous donner mon avis.
Cet article risque d’être un peu long, je te conseille donc jeune padawan de la beauté, d’aller te préparer un bon thé bien fumant et/ou de reprendre cette lecture après la préparation du déjeuner/dîner.
Ce reportage a pour but de plonger le téléspectateur « au coeur des préoccupations de consommateurs soucieux de préserver l'image de la jeunesse, et pousse également les portes d'une industrie prospère, qui tient pourtant à garder ses formules et ses stratégies bien cachées ».
Je suis excitée comme une puce à l’idée d’entrer dans l’univers secret des marques. Mais que diable vais-je pouvoir bien apprendre ?
Stéphanie arrive en scène. 37 ans, directrice de société. Elle chausse ses Louboutin et nous emmène dans sa salle de bain. « On vous donne quel âge ? » « la petite trentaine » répond elle avec un air espiègle. C’est vrai qu’elle ne fait pas 37 ans Stéphanie, 34 peut-être. C’est plutôt son air de femme-enfant et sa voix fluette qui font penser qu’elle peut avoir une petite 30aine.
Non je ne suis pas jalouse !
Verdict : Elle aurait apparemment pour plus de 1.000€ de produits dans sa salle de bain. Cette somme ne m’a pas choqué…. Jusqu’à ce que j’aille vérifier dans ma salle de bain grosso modo combien d’euros de produits y avait pris place. Conclusion autour de 300 euros (crème sérum masque). Finalement, elle fait ce qu’elle veut de son argent Stéphanie. On lui pardonne d’autant qu’elle conclue par « non, je n’ai pas peur de vieillir, je veux juste bien vieillir ». C’est très joliment dit et finalement assez vrai.
Personne ne serait dupe donc sur l’efficacité de ces crèmes. C’est un peu comme les crème anti-cellulites. Nous en achetons pour manger plus de bonbons J
Ensuite, visite obligatoire chez la dermato. Nous avons un échantillon de femmes de tous âges où l’on nous explique que plus les femmes avancent en âges, plus elles sont ridées… merde, je n’y avais pas pensé.
Mais mais jeunette tremblez, la dame en blouse blanche nous apprend que les premières rides commencent à se former à 20 ans et que les crème anti-âges n’ont pas un réel effet sur les rides déjà installées mais peuvent être utiles en prévention. Bon, trop tard pour ma pomme.
On nous glisse également que les rides ne portent pas un nom rigolo : ride du lion, la vallée des larmes, les plis d’amertume…….Bouuuuuuuh c’est vraiment pas drôle tout ça.
Mais hop, voilà que nous sommes transportés dans les rayons d’un grand distributeur de cosmétiques, sans le nommer. Sauf que je l’ai reconnu. Les petites étiquettes rondes jaune ou bleu, ne trompent personne, hin hin.. ni les petits foulards en guise de ceinture. La journaliste a l’air de s’étonner que des femmes de TOUS AGES, oui de TOUS AGES dites donc, fréquentent ce rayon. Elle n’est pas venue faire un tour dans le monde des blogs beauté la coquine ;)
Pendant 3 minutes, les vendeuses nous font leur baratin… des femmes repartent avec un soin complet pour 200 euros. Ok, bon. Hop, on quitte la parfumerie pour une journée formation dirigée par une femme formée par… les marques ! Où comment boucler la boucle.
A ce stade, je me dis que décidemment, il y a certainement plus d’actifs dans les préparations que je fais moi-même à la maison que dans les pots Dior (au hasard) à 80. C’est d’ailleurs le sens de l’étude qu’a menée un journal de consommateurs. Plusieurs crèmes au banc d’essai, il en résulte (en gros) qu’une crème Dior n’est pas plus efficace que la crème à 5€ de la marque Carrefour.
Toutes les crèmes ne seraient donc qu’un placébo ? C’est la question que je me pose à ce stade de l’enquête.
Pour me rassurer, on nous emmène dans un laboratoire fabriquant de cométo pour les marques, qui a bien voulu leur ouvrir ses portes…. en Allemange. On va en apprendre des choses !! Que peut être plusieurs marques font fabriquer leurs produits dans le même labo (Dior et Carrefour par exemple ? ). Des grandes cuves, de la matière grasse, de la poudre de perlimpinpin, et de l’eau. Beaucoup d’eau. Et hop, voilà, la visite est terminée. Aucune interview. Ben mince, aller en Allemagne pour ça, j’espère que la journaliste avait un autre reportage à faire là-bas pour rentabiliser le voyage.
Retour en France, pour comprendre comment sont testés les produits, à défaut de savoir comment ils sont fabriqués.
Cette partie du reportage est complètement floue. On ne comprend pas très bien quel labo fait quoi et pour quelle sorte de test.
Des femmes viennent au labo pour « arrondir leur fin de mois » repartent après examen de leur visage avec une crème à tester pendant 52 jours. A la suite de quoi, elles remplissent un questionnaire à questions plutôt fermées. De retour au labo, une ingénieure nous apprend que les sillons largement diminués visibles sur l’écran, ne sont en fait une diminution réelle de 10ième de millimètre. Autant dire complètement invisible à l’œil nu. Tristesse.
Une pharmacologue nous parle d’une crème au caviar excessivement chère. Vous aurez toutes deviné la marque. Et bien figurez vous que le caviar c’est très bien puisque c’est un anti-oxydant mais que le saumon, beaucoup moins cher aurait été aussi efficace. Mais beaucoup moins glamour… j’ai trouvé une solution si vous voulez vous tartiner la face de caviar pour 10 fois moins cher :
Tentant non ?
Pour info, la crème de l'Institut Arnaud est pour partie composée d'extraits de Perle de culture et de caviar, de Mala'kite, de peptides, de beurre de karité et de pigments réflecteurs de lumière.
Par contre, impossible de trouver la compo de la crème La Prairie.
Ensuite, on voit un homme dans sa salle de bain, accro aux produits de beauté. Il va falloir lui dire qu’il ne faut pas massacrer sa peau comme ça quand on applique une crème hein ! Doucement, doucement !
On participe à une soirée de lancement : Fugifilm fait des cosméto ! Faut dire que ça marge les cosméto hein ? oui mais ça on ne le dit pas.
Enfin, direction la rédaction beauté d’un féminin. Le coup de grâce !
La journaliste dit recevoir des dizaines de produits par mois et qu’ils sont tous testés…. par la rédac….
Etant attendu que les cellules de la peau se renouvellent tous les 28 jours (à peu près), je ne sais pas comment elles peuvent juger du résultat et attester (souvent positivement) des qualités d’un produits. Enfin si on le sait, faut rester pote avec les marques.
Puis la dame, il faut vraiment qu’elle retravaille son vocabulaire. On nous parle de « testrices » au lieu de testeuses, et la maman de la dame teste aussi les produits parce qu’elle emploie beaucoup « d’adjectifs et de qualifications » diantre ! « qualificatif » était le mot qu’elle cherchait je crois.
Pour clore, la dermato nous rappelle que pour avoir une belle peau, il faut bien dormir, bien manger et faire du sport. Je pense que nous aurions pu nous limiter à cette phrase et économiser des tonnes de pellicules et du CO2.
Finalement, ce reportage ne nous apprend pas grand-chose. Il aborde pas mal de sujets concernant les cosmétiques mais rien de très approfondi.
Tant que ce système fonctionne, les marques auraient tords de se priver de la manne financière qu’offre ce marché.
Sur ce, je vais faire un tour chez Sephora ;)