Comment interpréter, sinon, la manière dont l'état d'Israël autorise ses "colons" à installer dans les territoires occupés, expropriant de fait les populations présentes des terres les plus productives ? Le terme même de colon fait d'ailleurs référence à ces périodes de l'histoire que tous les états occidentaux cherchent à oublier ou à se faire pardonner.
Mais ce qui est vrai pour les autres ne l'est pas pour Israël.
Le principal argument est le génocide dont les juifs ont été victime, principaux mais pas uniques, sous la période nazie. Certes, l'antisémitisme est malheureusement un mal trop répandu et a atteint, alors, des sommets inacceptables. Mais la persécution, passée, n'est pas une raison pour s'autoriser les même dérive, même vis-à-vis d'autres peuples. Et si cela perdure depuis tant de décennies, c'est aussi du fait de l'appui sans faille des Etats-Unis, qui permet à cet état de faire régner la "loi du plus fort", bien que contraire aux principes religieux.
Mais ce qui est vrai pour les autres ne l'est pas pour Israël.
Alors lorsque le sujet touche aussi des domaines environnementaux comme l'accès à l'eau ou la production vivrière, on pourrait s'attendre à voir cet état exemplaire en matière de morale. Là encore force est de constater que ce n'est pas le cas. Les tensions sur les usages de l'eau et le jeu d'Israël au milieu des acteurs régionaux montrent que seul compte pour cet état religieux les croyants. Et, alors que le monde entier s'inquiète de la montée de l'islamisme radical et cherche par tous les moyens à favoriser la démocratie, Israël poursuit la construction du judaïsme radical. Ainsi, à part la prise de parole de Günter Grass, rares sont les analyses sur les conséquences de ce phénomène, identique à l'islamisme radical.
Mais ce qui est vrai pour les autres ne l'est pas pour Israël.