Ces chercheurs du Kaiser ont interrogé, en 2008, 899 jeunes filles et jeunes femmes, âgées de 11 à 26 ans au cours des 2 semaines suivant l'injection de Gardasil dans la partie supérieure du bras. L'étude constate que si la plupart des filles et des jeunes femmes (84%) sont au courant que le vaccin peut prévenir le cancer du col de l'utérus et que 3 doses sont recommandées, beaucoup ignorent que le vaccin peut aussi prévenir les verrues génitales et des frottis vaginaux anormaux.
La peur de se faire vacciner : « Gardasil est un vaccin important pour la prévention du cancer du col, mais trop peu de jeunes filles se font vacciner. Notre étude révèle que les jeunes filles ont une certaine connaissance du vaccin mais ont besoin d'en savoir plus. Une information plus complète réduira la peur de la vaccination », explique l'auteur principal, le Pr Allison Naleway. Aux Etats-Unis, Gardasil est recommandé par les CDC depuis 2006, pour les jeunes filles à partir de 11-12 ans ou plus âgées 13-26 ans qui n'ont pas été vaccinées lorsqu'elles étaient plus jeunes. Les autorités américaines recommandent également Gardasil chez les garçons 11-12 ans, et, de la même manière, chez les garçons plus âgés et les hommes (13-21 ans), en rattrapage.
Des effets secondaires à la vaccination ont été rapportés par le fabricant, les CDC, et l'agence de surveillance américaine mais c'est l'une des premières études à suivre des jeunes filles juste après leur vaccination. Parmi les 899 jeunes filles et femmes ayant répondu à l'enquête,
· 78% ont signalé une douleur lors de l'injection du vaccin.
· 17% ont rapporté des ecchymoses ou une décoloration de la peau,
· 14% un gonflement au site d'injection,
· 15% des étourdissements,
· 1% des évanouissements.
Mais les plus jeunes filles se montrent plus critiques et susceptibles de déclarer ces effets :
· 84% des 11-12 ans signalent des douleurs au site d'injection vs 74% des femmes âgées de 18 à 26 ans,
· 19% des 11-12 ans déclarent se sentir étourdies après le vaccin vs 8% des femmes âgées de 18 à 26 ans.
Selon les chercheurs, ces effets secondaires sont sans gravité et très « maniables » : «La principale plainte que nous entendons est la douleur au site d'injection, mais il y a des façons de la prendre en charge ». En bref les chercheurs concluent à la rareté des effets secondaires et à la nécessité d'une information plus large sur les capacités protectrices du vaccin et sur son innocuité.
Source: Journal of Women's Health via Eurekalert (AAAS) “Young girls more likely to report side effects after HPV vaccine” (Visuel CDC)