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ELECTRO – Une simple rencontre, alors qu’il termine la promo de PHONOGENIQUE, au sortir d'un plateau de France Culture. Il n'aura rien fallu de plus pour que dans la tête de Sayem ne commence à se balader une succession d’apparitions. Bien entendu à ce moment là tout est encore confus, tout est à ordonner, à clarifier et à agencer. Tout ce travail ne se fera pas d’un coup de baguette magique, il lui faudra construire brique après brique, mur après mur, bâtisse après bâtisse chacune de ses troubles pensées pour que l’artiste réussissent à matérialiser une idée qui aujourd’hui ne lui appartient plus : A CITY GONE MADE W/ FEVER.
Alors bien sûr, à l’écoute, les sonorités de bases nous amènera tout de suite à faire le parallèle avec HURRY’UP, WE’RE DREAMING de M83 et il apparaitra assez clairement au dessous de ce dernier. Mais ce constat n’est dû qu’à notre réception des transitions par lesquelles on traverse les différents chapitres. Car là où l’un des albums référence de 2011 ne nous brusquait pas et nous préparait le tracé, Sayem lui nous fait avancer de morceau en morceau comme on passe d’une question à une autre, sans prendre de gants, sans compromis et avec du punch. Et pour pouvoir s’y faire il s’avère indispensable de savoir encaisser, car cet album recèle de multiples bombes ! Le genre de titre qui nous explose à la figure dès la première écoute et dont "Scenario", "Monster" ou encore "A City Game" en sont les plus nettes illustrations. Si pour la majorité des titres on retrouve F.L.A au micro, on notera également les participations de D.S.L sur "Attack Of The Soft Man" mais surtout celle de Le Prince Miaou sur le magnifique "436 Second Of Hapiness".
Co-réalisé avec Flairs, A CITY GONE MADE W/ FEVER est d’une pertinence et d’une consistance qui fini de nous convaincre que si cette idée n’appartient plus à Sayem, il n’en reste pas moins qu’elle portera sa griffe à jamais. Bien que dans les bacs depuis six mois, si on y additionne l’univers exaltant qui émane de cette BO imaginaire, il n’y a qu’un pas à la considérer comme la parfaite mise en œuvre de ce printemps qui nous tend les bras.