Stickers et affiches commencent à fleurir dans Paris et en province : la campagne Bastiat2012 est lancée. Cette vraie-fausse candidature de Frédéric Bastiat, dans le style « anonymous », a pour objectif de combler un vide : l’absence de candidature authentiquement libérale à la présidentielle.
Par Damien Theillier, conseiller de campagne Bastiat2012
La campagne Bastiat2012 est bien lancée. Les stickers et les affiches commencent à fleurir dans Paris (Porte de Versailles, Maison de la Radio…). Même chose en province, à Rennes et Strasbourg notamment. Le site www.bastiat2012.fr est visité par des milliers de gens qui veulent en savoir plus.
Qui était Frédéric Bastiat ? Député des Landes mort en 1850, il fut surtout un écrivain de grand talent et le porte-parole de deux siècles de tradition intellectuelle libérale en France, depuis Quesnay, jusqu’à Tocqueville en passant par Turgot, Condillac, Destutt de Tracy (l’ami de Jefferson), Say et Constant.
On connait la caricature qui est faite en général du libéralisme par les médias et la bien-pensance, de droite comme de gauche : apologie de la finance, de l’égoïsme, de l’argent et des inégalités… Pour combattre cette caricature, nous pensons qu’il n’y a pas de meilleur pédagogue que Bastiat. Dans ses pamphlets, il a réfuté un à un tous ces sophismes, avec une clarté et une logique imparable, dans une langue simple et accessible à tous.
Bastiat avait bien diagnostiqué dans La Loi le cancer de la société : c’est le détournement de la loi par les « publicistes », ces hommes en charge du bien public qui font des lois au profit de groupes de pression bien organisés. Jamais les jolis mots de fraternité, générosité et solidarité n’ont été autant détournés de leur sens pour devenir le masque hypocrite d’un pillage légal, permettant à certains de vivre aux dépens des autres au travers de l’État. Car notre monde, contrairement à ce qu’on entend, n’est pas un monde libéral. C’est un monde dominé par des organisations étatiques surdimensionnées, par une classe politico-syndicale pléthorique et par une liste de plus en plus longue d’intérêts particuliers achetés avec les ressources publiques. L’étatisme règne en maitre dans les discours et les actes de la totalité du spectre politique français. Et c’est l’étatisme qui est la cause d’une large partie de nos problèmes.
La vraie-fausse candidature de Frédéric Bastiat, dans le style « anonymous », a donc pour objectif de combler un vide : l’absence de candidature authentiquement libérale à la présidentielle. Sur les 10 candidats, pas un seul ne défend la société civile, tous défendent l’interventionnisme étatique. Aujourd’hui, il existe un Bastiat américain en la personne de Ron Paul aux États-Unis. Bien qu’étant au Parti Républicain, il incarne la seule alternative cohérente à la gauche et à la droite conservatrice. Le point commun entre ces dernières, comme en France, c’est l’étatisme, c’est-à-dire la tendance à vouloir intervenir en permanence par la loi pour régler les problèmes. D’où la véritable inflation législative qui paralyse nos pays occidentaux et nous plonge dans l’immobilisme. Jamais nos lois n’ont été un tel maquis inextricable et instable, tuant toute initiative, tout esprit de création.
Cette campagne n’a aucune ambition politique au sens habituel du terme. Elle vise à faire connaître Bastiat et, au-delà de lui, la possibilité d’une alternative au débat droite-gauche. Ce débat-là appartient au passé, il appartient à un monde collectiviste, un monde dans lequel la responsabilité individuelle est ignorée, méprisée. Le clivage droite-gauche, c’est le débat Hobbes-Rousseau : État autoritaire protecteur contre État autoritaire compassionnel. Ce clivage a dominé le XXe siècle et il a produit le pillage invisible des classes moyennes au profit de l’État, des syndicats et des grandes banques ou entreprises proches du pouvoir. Jamais les bureaucrates, les politiques et les syndicalistes n’ont disposé à notre place d’une aussi grande partie du fruit de notre travail ou de notre épargne. Nous travaillons et ils décident. Ils décident de notre culture, de nos soins, de notre retraite, de l’école de nos enfants, de notre logement, de nos investissements ou de nos loisirs.
Avec la crise de l’interventionnisme étatique, que nous n’avons pas fini de traverser, c’est le modèle politique du tout-État, qu’il soit de droite ou de gauche, qui est en train de faire faillite et qui va disparaître. Désormais, la véritable opposition, celle qui va marquer le XXIe siècle, sera l’opposition entre ceux qui font confiance aux individus créatifs, aux associations, aux familles, aux entrepreneurs et ceux qui font encore confiance aux administrations, aux bureaucraties, aux politiciens inamovibles et aux experts autoproclamés.
Un nouveau clivage est en train d’apparaître : la société civile contre le tout-État.
Vidéos de campagne : http://www.youtube.com/user/FredericBastiat2012
Affiches de campagne : http://bastiat2012.fr/affiches-de-la-campagne/
Boutique :
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