Scott Hove, Trophy, 2007
Oublie qui tu es, oublie d’où tu viens et fonce découvrir les artistes présents lors de l’exposition Hey ! Modern Art & Pop Culture. Tu comprendras alors que dans cet univers underground, coloré et éclectique, tu n’es que le produit fini et formaté d’une culture urbaine.
Le 17ème siècle, ce Grand Siècle comme il était appelé, période d’épanouissement culturelle et d’échanges, voit apparaître un nouveau lieu d’exposition, excentrique et mystérieux: le Cabinet de Curiosité, soit le crépitement d’objets insolites, artistiques et populaires. Eh bien, braves gens, remballez vos souliers « à cric », vos capes et cheveux frisés, ajustez vos Wayfarer, et découvrez un cabinet de curiosité d’un nouveau genre, acidulé, ludique et macabre : l’exposition Hey ! Modern Art & Pop Culture.
Hey ! c’est d’abord une revue qui prône l’esprit populaire, l’esprit de la rue, et se propose d’explorer, de retranscrire, et d’exposer un Art décloisonné et une culture monde.
Hey ! l’exposition, c’était cette rencontre de l’art contemporain et de la pop culture. Résultat, c’était comme l’Europe, c’était un vrai bordel, mais un bordel qu’on se délectait à contempler. Un bordel qui accrochait, parce qu’à la fois étrange et issu d’images du quotidien.
65 artistes, gavés de culture urbaine, avaient pour but commun de tester les frontières qui séparent l’Art et la Culture. En marge des codes, l’exposition était un savoureux mélange de graff, de peinture, de sculpture, de tatouage, de BD. La mise en scène n’était pas de reste : jouant sur deux ambiances, une sombre et une douce et colorée, elle se voulait imprévisible, troublante voire choquante.
On rit, on a peur, on est angoissé, mal à l’aise, mais étrangement, on prend plaisir à voir ces œuvres parce qu’on se sent enfin libre de toute conscience morale et esthétique traditionnelle. Et ça c’est bon ! On s’oublie l’espace d’un instant et on entre dans cet univers du Lowbrow Art : comics, science-fiction, pub… Bref, toute l’iconographie de la société d’aujourd’hui, mais traitée avec sarcasme et détournement.
Hey ! , finalement, c’est cet Art Brut, surréaliste, en rupture avec la société, qui vient hurler l’horreur de notre monde. Georges Dubuffet, père fondateur de l’Art Brut, doit sûrement savourer le succès de son langage.
Cette exposition était en trois mots: renversante, imprévisible et populaire.
Hey! Modern art & pop culture
musée la Halle Saint Pierre
15 septembre 2011 – 4 mars 2012
2, rue Ronsard – 75018 Paris
Marine Ricard, jeune Marseillaise diplômée d'Arts Plastiques et d'Histoire de l'Art vit et continue ses études pour être surdiplômée en Art contemporain à Rennes. Ella a déjà beaucoup travaillé pour la gloire à la galerie GAD et pour le festival Mouv'art. C'est donc déjà une grande professionnelle!