Boycottez rpl !

Publié le 09 avril 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Bon, je ne vais pas vous refaire le topo de ce qui s’est passé, Jérôme vous a déjà tout expliqué… Ah, les enfoirés ! Pour nous avoir eus en beauté, ils nous ont eus en beauté ! Carte blanche, qu’ils disaient au début, carte blanche ! Carton rouge, oui !

Pour y avoir cru, j’y ai cru, oh que oui ! Pensez un peu : occuper l’antenne une heure par semaine pour dire absolument tout ce que l’on voulait, il y avait de quoi tenter le bon Dieu et ses saints ! Depuis le temps que je pestais en subissant les conneries de la bande FM, j’allais prendre ma revanche : avec le Graoully, désormais, la radio, c’est nous qui allions la faire, me disais-je ! Et sans censure ni sujet imposé ! Alors, depuis ma Bretagne, je me suis investi à tous les points de vue pour cette émission ! En énergie, en temps et en argent !

En énergie : j’ai littéralement pris sur mes heures de sommeil pour rédiger le texte de mes chroniques du professeur Blequin ; il n’était pas rare que, le soir de la veille de l’enregistrement, je n’avais toujours rien écrit et que je devais donc me dépêcher d’écrire de quoi tenir quatre fois trois minutes et demie (car comme ma chronique n’était pas diffusée en direct, je pouvais me permettre d’en enregistrer plusieurs fois dans la même journée pour gagner du temps), mobilisant pour ce faire tout ce que je n’avais pas déjà épuisé, durant la journée, de mes maigres puissances créatrices, avec grand renfort de passage en revue des péripéties de ma vie quotidienne, ce à quoi je déteste avoir recours. Et pas question d’aller dormir avant d’avoir le texte prêt !

En temps : n’ayant pas le permis de conduire et n’habitant pas en centre-ville, j’ai souvent perdu des heures entières dans les transports en commun pour rejoindre le studio d’enregistrement, lui-même décentré et difficile d’accès. Je venais tout juste de trouver un studio facile d’accès quand la nouvelle de l’arrêt de l’émission est tombée : même mes investigations pour trouver ce nouveau studio auront finalement été du temps perdu !

En argent : bien évidemment, il ne faudrait pas s’imaginer qu’on peut disposer gratuitement d’un studio d’enregistrement, à moins d’être payé par une radio ! Si j’enregistrais plusieurs chroniques à la fois, c’est aussi parce que c’est plus avantageux quand l’heure d’enregistrement est à sept euros, plus treize euros pour adhérer à la maison de quartier qui loge le studio. Vous me direz que ce n’est pas la mer à boire, je vous répondrai que c’est quand même une dépense dont ce serait bien passée notre petite association, d’autant que l’émission, comme le webzine, était faite de façon totalement bénévole et ne nous rapporterait rien.

Pour résumer, ce fut un triple investissement qui pesa significativement sur mon emploi du temps chargé ; et tout ça pour rien ! Et pas un merci malgré le succès de l’émission ! Je n’ai pas la grosse tête mais je m’attendais au minimum du respect dû au travail d’autrui ! Mais manifestement, le respect, ces bons messieurs de RPL le gardent pour les gens installés, décorés, costumés, encravatés… bref, pour les gros cons qui peuvent leur sucrer les subventions et qui leur ont probablement passé un coup de fil pour leur dire, du bout des lèvres, qu’ils n’auraient plus de su-sucre s’ils continuaient à diffuser notre soupe empoisonnée ! Chapeau, le courage, les anciens pionniers de la radio libre ! Ils ont perdu leur audace en même temps que leurs cheveux ! Ils sont maintenant semblables aux médias contre lesquels ils se révoltaient jadis, ils se permettent de virer ce qui fait de l’audience s’ils jugent que ce n’est pas en mesure de sauvegarder leur petit confort ! Voilà le cas que l’on fait, à RPL, du travail, de la réussite et de la liberté d’expression !

Vous savez ce que vous pouvez faire si vous vous sentez solidaires de nous ? C’est très simple : BOYCOTTEZ RPL ! N’écoutez plus ! Ils ne le méritent pas ! Ils ont dit qu’on avait la rage pour pouvoir nous faire piquer ? Et bien c’est nous qui allons les faire piquer ! Pour quel diagnostic ? Sénilité liberticide aggravée ! Ils vont payer cher leur condescendance et apprendre qu’on ne raie pas de la carte les gens du jour au lendemain ! D’un autre côté, de la part d’une radio dont le nom ressemble tellement, d’un point de vue sonore, au titre « Le Républicain Lorrain »… Ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille ! Allez, salut les poteaux !

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