Chili : les enfants ont la vie dure

Les Chiliens auraient tendance à avoir la main beaucoup trop lourde avec leur progéniture...
(affiche d'une campagne contre la maltraitance infantile, illustration DR)

L’organisation non gouvernementale (ONG) Activa vient de publier les résultats d’une enquête sur la protection des mineurs au Chili. Et les chiffres sont inquiétants. En 2011, le nombre de meurtres d’enfants à augmenter de 33%. Les violences – dont la typologie n’est pas détaillée - sur enfants dans les familles ont aussi augmenté de 8,5%, voire même 12% dans la région Metropolitana de Santiago.
Selon les responsables de l’étude, cette hausse spectaculaire et dramatique est culturelle.

• “C’est encore perçu comme un mode d’enseignement”, décrypte le compte-rendu. Les coups sont, dans la grande majorité des cas, donné par un des parents.

Les violences émanant d’un tiers ont, elles, baissé après une campagne de sensibilisation :

• “Les Chiliens condamnent les violences faites aux enfants. Mais, quand il s’agit des leurs, ils ne comprennent pas ce que l’on peut leur reprocher”, pointe l’étude.

Chez les plus jeunes, ce sont surtout les mères qui ont la main lourde. Culturellement toujours, elles sont généralement en charge de l’éducation des plus petits.
Ces résultats ont été mis en parallèle avec une étude antérieure mettant en avant les liens entre les jeunes violentés et les cas de délinquance juvénile. Dans la grande majorité des cas, les ados impliqués dans des affaires de violence ou dans des crimes sont ceux dont l’enfance a été émaillée de coups.
Pour lutter contre cette pandémie, Activa préconise d’augmenter le budget contre les violences familiales, une plus grande campagne de sensibilisation contre ce fléau et une éducation plus poussée des enfants ainsi qu’une meilleure prise en charge des jeunes victimes.
L’étude est à découvrir ici : http://www.ciudadglobal.cl/articulo/1124/politicas-publicas-flaquean-en-la-proteccion-de-menores-en-chile.html . Autant être bilingue, c’est en espagnol.