Fait notable, comme dans d'autres exemples récents, la communication officielle d'USAA vise plus particulièrement les règlements auprès des artisans (un mécanicien) ou pour des services à la personne (une baby-sitter), et non plus les échanges entre particuliers.
Mais la vraie originalité de ce nouveau service est d'être basé sur la technologie de PayPal. Il ne s'agit certes pas d'une première (voir notamment le cas de La Caixa, en Europe), mais ce choix me semble révélateur de la part d'une institution qui a une certaine maturité en matière d'innovation et qui préfère ici s'appuyer sur un service existant plutôt que de le développer en propre. Une leçon à retenir pour ceux qui veulent encore tout créer par eux-mêmes...
Quelles que soient ses motivations, en lançant la solution GoPayment en association avec Intuit, la banque démontre qu'une stratégie d'innovation ne se construit pas toujours avec des moyens lourds. Pour mémoire, GoPayment est une solution similaire à celle de Square, permettant à tout commerçant d'accepter les paiements par carte grâce à une application mobile et un petit lecteur de piste magnétique à connecter à un smartphone ou une tablette.
Devant le succès remporté par Square sur ce marché, la Mercantile Bank n'a pu que prendre conscience de l'appétence des petits entrepreneurs pour ce type de solution et elle répond donc à leurs attentes, même si elle risque d'y perdre quelques opportunités de placer ses propres services d'encaissement. Cette (légère) menace est certainement préférable à la perspective de voir les flux financiers de ses clients lui échapper entièrement.
Destinée aux consommateurs non-bancarisés ou ne souhaitant pas utiliser leurs moyens de paiement classiques sur internet, WU Pay leur envoie une facture électronique à l'issue de leur achat, qu'ils peuvent ensuite régler sur leur site de banque en ligne ou auprès d'un des plus de 40 000 agents Western Union installés aux Etats-Unis.
Le changement est donc limité pour eBillMe mais il a beaucoup de sens pour Western Union, qui capitalise ainsi sur son réseau de correspondants tout en offrant un service supplémentaire à son cœur de cible.
Un survol rapide de la présentation de la "PlugWallet Key" pourrait par exemple faire croire qu'il s'agit d'un porte-monnaie sur une puce (à l'image de celui de la Monnaie Royale du Canada). Mais la réalité est beaucoup plus prosaïque puisqu'il s'agit "simplement" d'un compte en ligne dont l'accès est protégé par un moyen d'authentification forte (à deux facteurs), matérialisé par cette clé USB, en complément d'un identifiant (adresse mail) et d'un mot de passe.
Restent un ensemble de spécificités qui rendent cette solution unique : l'alimentation du compte par le versement d'espèces à un coursier, à domicile, un anonymat total (aucune information personnelle n'est enregistrée en dehors d'une adresse de messagerie) et, donc, un système d'authentification forte. Si le résultat reste un OVNI, ces idées mériteraient peut-être d'être creusées...
Pour ce faire, le système exploite l'identité de l'utilisateur sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et exécute un règlement par l'intermédiaire d'un bouton affiché sur le site commerçant, comme un bouton "like" ou "tweet". La seule originalité de PayCento par rapport à son prédécesseur est de proposer son service pour les paiements aussi bien en devises "réelles" qu'en monnaie virtuelle.
Or, apparemment, cette dernière serait en passe d'abandonner la fonction et Bump n'aurait donc d'autre choix que de reprendre le flambeau. Si cette hypothèse était vérifiée, elle pourrait confirmer mon sentiment que le "bump" est un système ludique au premier abord mais sans réel valeur d'usage. Et PayPal ne ferait alors que mettre en pratique la règle n°1 de l'innovation : ne jamais hésiter à écarter les "mauvaises" idées.